Romain Desgranges fait de la résistance !

Il s’est illustré cet été à Imst en remportant sa première victoire en Coupe du Monde. Comment le Français Romain Desgranges a-t-il atteint un tel niveau de résistance ? Pas de secret : l’entraînement ! Oui mais lequel ? À quelques jours de l’étape de Puurs, La Fabrique Verticale vous en dit un peu plus…

Romain Desgranges est actuellement 2e de la Coupe du Monde de difficulté, juste derrière un autre français, Gautier Supper, lui aussi très impressionnant en ce début de saison. Autant dire que la lutte va âpre sur les 3 prochaines étapes ! Adepte de l’entraînement à la dure, selon le fameux précepte “No pain, no gain”, Romain a mis les bouchées doubles pour arriver au top cette année. Il vous livre quelques uns de ses secrets de préparation.

Quel est ton exercice préféré pour développer la résistance ?

C’est un contrat sur le pan Güllich. Quand tout va bien et que je suis frais, je mets 5 à 6 secondes pour aller en haut de mon pan Güllich (ça représente 8 mouvements en sautant des lattes). L’idée de l’exercice est de faire le plus de montées de pan Güllich possible en partant toutes les 15 secondes !

Concrètement, comment tu mets ça en œuvre ?

J’ai un compte à rebours qui sonne toutes les 15 secondes. Quand ça bip, je repars. Le temps de repos, c’est le temps qu’il reste dans les 15 secondes, une fois la montée de pan Güllich effectuée. Plus tu es fatigué, plus tu mets de temps à monter et moins tu as de temps de repos. Du coup, au fur et mesure de l’exercice, le temps de repos est de plus en plus court et c’est de plus en plus difficile de remplir le contrat. L’exercice s’arrête au bout de deux fois où tu ne remplis pas le contrat (soit parce que tu as mis plus de 15 secondes pour arriver en haut, soit parce que tu es tombé entre temps).

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Combien de temps dure l’exercice dans sa totalité ?

En général, de 1 minute à 1 minute 30. Soit 4 à 6 montées, selon les prises que je choisis, lattes ou boules.

Qu’est-ce que tu apprécies dans ce type d’exercice ?

Ça fracasse vraiment ! C’est un travail de résistance qui joue sur l’épuisement de la force. Exactement ce qui arrive en compète, où il faut réussir à t’en sortir et continuer à avancer, même quand tu n’as plus de force.

Comment fais-tu varier l’exercice ?

Il y a plusieurs variantes possibles. Soit en faisant ce même type de contrat de 15 secondes dans un bloc normal ou dans un bloc en no foot, au lieu de faire des montées sur le pan Güllich. On peut aussi le coupler avec des voies ou des circuits sur le pan, en l’utilisant en exercice de préfatigue avant l’enchaînement.

Merci à Romain pour sa disponibilité et bonne chance pour la prochaine étape de Coupe du Monde qui se déroulera ce week-end à Puurs (Belgique), à suivre en streaming sur le site de l’IFSC

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Pas de réponses

  1. 14 juin 2016

    […] dont Romain nous avait réservé la primeur en septembre dernier et que nous vous avions présenté ici. Encore un très bon épisode. Alors, tous à vos chronos et bon bourrinage […]

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