Raides ou souples : comment bien choisir ses chaussons ?
Les chaussons d’escalade sont à l’interface entre vous et le rocher (ou la résine, pour les adaptes de la salle). Il est donc super important de trouver un modèle bien adapté à votre pratique et à votre niveau, d’autant que cet investissement n’est pas négligeable. Et là, deux écoles s’opposent : chaussons raides ou chaussons souples ?
Les articles sur les chaussons sont pléthores. Ils vous présentent : 1. les avantages comparés des ballerines, velcros ou lacets (facilité d’enfilage vs précision du serrage) ; 2. les différents matériaux possibles (synthétique ou cuir) et leurs implications (odeurs, plus ou moins grande capacité à se détendre) ; 3. l’importance du choix de la forme (droits ou asymétriques), selon la largeur et la configuration de votre pied (grec, romain ou égyptien).
Ces aspects sont importants à prendre en compte quand on choisit ses chaussons d’escalade, tout comme le nécessaire compromis à trouver entre confort et précision, notamment dans le choix de la pointure. Mais ce qui doit aussi orienter votre réflexion, c’est l’usage que vous allez en faire !
Plutôt SAE ou plutôt extérieur ? Plutôt bloc ou plutôt falaise ? Plutôt couennes ou plutôt grandes voies ? Plutôt à vue ou plutôt après travail ? Et au-delà de tout ça, dans quel style majoritairement ? Car là, la question de la souplesse du chausson va se poser, et de manière cruciale. Les chaussons souples et les chaussons rigides ont tout deux leurs avantages et leurs terrains d’expression privilégiés.
L’idéal, c’est bien sûr d’avoir plusieurs paires, pour pouvoir s’adapter au mieux. Mais si l’on doit n’en acheter qu’une, que choisir ?
Splendeur et décadence de la rigidité
Du fait de leur conception (présence d’un intercalaire dur dans la semelle, gomme raide), les chaussons rigides se déforment peu sous la poussée, voire pas du tout. Ce sont donc des armes dès qu’il s’agit de charger de tout petits pieds, en dalle ou dans des profils verticaux par exemple. Mais ils atteignent vite leurs limites en dévers, quand il faut pousser pieds à plats, talon bas, sur de gros volumes ou de larges zones en adhérence, notamment en bloc.
Le principal point fort des chaussons rigides, c’est qu’ils permettent d’économiser de l’énergie. L’appui ferme qu’ils procurent soulage une partie de l’effort demandé aux bras et aux jambes. Pour cette raison, on les recommande souvent aux :
– débutants, qui n’ont pas encore beaucoup de tonicité dans la plante des pieds et les orteils
– gros/grands gabarits qui déforment beaucoup les chaussons, en raison des efforts plus marqués qu’ils exercent sur les pieds
– grimpeurs qui reviennent de blessure, qui doivent préserver leurs doigts.
Attention toutefois, peu de sensations “remontent” des pieds avec des chaussons rigides. C’est un peu là où le bât blesse. Avec ce type de modèle, vous développerez moins votre “feeling” de grimpeur, votre “toucher de gomme”, surtout sur le rocher. Par ailleurs, les chaussons rigides requièrent déjà de la précision dans le guidage et la pose de pieds. Sinon c’est un peu comme si vous vouliez faire de l’orfèvrerie avec une truelle…
Le charme discret de la souplesse
A contrario, les ballerines et les modèles souples vous procureront plus de sensations. Ils seront plus déformables et donc bien adaptés aux gros dévers et aux profils surplombants, surtout en bloc et en SAE. Leur gomme tendre et adhérente se conformera aux prises, s’adaptera aux volumes et vous procurera un style plus intuitif. La contrepartie étant bien sûr une usure plus rapide…
On l’a dit, les chaussons souples sont moins efficaces que des chaussons raides dans des profils verticaux, en particulier en grattonnage. Toutefois, en jouant sur la pointure, vous pourrez moduler la notion de souplesse et regagner un peu de rigidité et de précision. Plus on prend petit, plus on réduit la capacité de déformation du modèle. Tout est donc affaire de compromis !
Enfin, si vous êtes fans de grandes voies, attention aux modèles trop souples, qui même s’ils sont confortables, risquent de solliciter méchamment vos mollets sur la durée ! Pensez donc à prévoir une paire dédiée, idéalement plutôt rigide et pas trop ajustée.
Chaussons raides, pour qui ? Pour quoi ?
– les gros gabarits
– les débutants
– les adeptes des dalles et des murs verticaux
– les amateurs de grandes voies
Chaussons souples, pour qui ? Pour quoi ?
– les poids plume
– les grimpeurs souhaitant développer leurs sensations
– les amateurs de dévers
– les bloqueurs en salle
Où acheter vos chaussons ?
Par ici, la boutique qui va bien !
cc l equipe , je mettrais mon avis , qui rejoint le votre et je me sens super concerné par le sujet , je suis un grand gabarit , je possede deux paires une souple et une rigide , la souple je l emploi surtout quand je fais de la dalle et la rigide quand je suis des supports plus verticaux limite devers , par je voulais rajouter pour ma part j ai une paire de chausson rigide je ne dirais pas la marque pour pas faire de pub lol mais qui est rigide et souple a la fois , exemple quand tu charges un gratton ou petite prise le gomme on dirait qu elle envelloppe le sujet donc ça accroche super bien ça tiens du feu de dieu par pour la dalle pas super il faut charger les pieds un peu plus voila
Merci Stéphane pour ton retour d’expérience 🙂
Je suis d’accord, un chausson raide empêche la flexion des orteils et ne maximisent pas l’adhérence sur granit notamment.