Vives inquiétudes au sujet de la grimpeuse iranienne Elnaz Rekabi
Où est Elnaz Rekabi ? Après avoir participé à une compétition à Séoul sans voile, la grimpeuse iranienne Elnaz Rekabi a disparu. Sa famille est sans nouvelle d’elle. Son téléphone et son passeport lui auraient été confisqués. Son sort inquiète malgré les messages rassurants des autorités de son pays.
La grimpeuse Elnaz Rekabi est la première femme iranienne depuis 40 ans à avoir participé à une compétition sportive non voilée. En effet, le 16 octobre dernier, elle a participé aux Championnats Asiatiques d’Escalade, à Séoul, les cheveux découverts. Un geste symbolique fort, et très courageux, qui s’inscrit dans le cadre du mouvement de protestation qui enflamme l’Iran actuellement.
En effet, depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée par la police des mœurs pour ne pas avoir porté correctement ce foulard islamique, le pays s’est soulevé et nombreuses sont les femmes iraniennes qui se sont coupées une mèche de cheveu par solidarité. Ces manifestations pour le droit des femmes sont violemment réprimées par le régime.
Où est Elnaz Rekabi ?
En participant aux Championnats Asiatiques les cheveux découverts, Elnaz Rekabi a enfreint la loi de son pays. En effet, les femmes doivent porter le hijab sur le territoire iranien, mais aussi lorsqu’elles représentent le pays à l’étranger. Depuis, elle n’a pas donné de nouvelles à ses proches, comme le rapporte la BBC. La jeune femme aurait quitté Séoul où était organisée la compétition et serait rentrée à Téhéran « deux jours avant la date prévue ».
La famille de l’athlète iranienne qui a défié le pouvoir a émis de très vives inquiétudes concernant sa sécurité. Selon la BBC, Elnaz Rekabi aurait été directement transférée à la prison d’Evine depuis son arrivée à l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran. Ce que confirme également le media Iran Wire Exclusive. L’Ambassade d’Iran à Séoul a démenti fermement, sans pour autant réussir à rassurer.
La Fédération Internationale a officiellement communiqué ce jour. Elle s’est dit pleinement consciente des inquiétudes qui planent autour de la sécurité de la grimpeuse Elnaz Rekabi. Elle conclut son propos par ces mots : “L’IFSC soutient pleinement les droits des athlètes, leurs choix et l’expression de la liberté d’expression.”