Chris Sharma : 4 choses apprises en grimpant aux arbres
Chris Sharma fait le buzz, une fois de plus. Depuis hier tourne en boucle sur les réseaux sociaux une magnifique vidéo le montrant escaladant un séquoia géant. On a tous grimpé aux arbres dans notre enfance, alors quand un grimpeur professionnel s’y met, forcément, ça interroge !
De retour en Californie après les exploits espagnols de ce printemps, Chris Sharma s’est attaqué à un séquoia géant de près de 80 mètres de haut et âgé de 700 ans et a recueilli des échantillons durant son ascension. Le projet auquel Sharma a pris part est mené par deux chercheurs en biologie de Berkeley. Il vise à évaluer la santé de ces arbres par rapport à l’intense sécheresse que connaît la Californie.
Chris Sharma, surtout connu pour ses réalisations en falaise, n’a pas pour vocation à verser dans l’accrobranche. Alors quoi ? “Ce sont des êtres vivants, a déclaré Sharma, et l’escalade s’est avérée plus dure que je m’y attendais”. Le magazine américain Outside a recueilli ses impressions et lui a demandé ce qu’il avait appris de cette expérience.
4 choses apprises en grimpant aux arbres
- J’ai passé beaucoup de temps à trouver le bon arbre, avec une écorce solide. Beaucoup d’arbres ont une écorce friable, celle-ci était solide, durcie par le feu. J’ai passé du temps à travailler les mouvements, optimiser l’itinéraire. Et je n’ai pas enchaîné.
- J’ai grimpé en moulinette. C’était peu envisageable d’équiper l’arbre. J’ai donc tiré avec une arbalète en visant une haute branche, pour placer une corde en moulinette par-dessus. J’aurais pu grimper aux jumars mais c’était important pour moi de grimper en libre.
- C’était très intéressant pour travailler les prises. Chaque prise était une arquée, avec pratiquement pas de pieds pour s’équilibrer. J’ai choisi un arbre avec très peu de branches latérales, parce que je voulais grimper de la même manière que sur le rocher, mais j’ai bien apprécié les naissances de branches cassées, surtout vers le haut !
- C’est pratiquement impossible de mémoriser ce type d’itinéraire, comme on le fait normalement d’une voie. Toutes les prises de main et de pied se ressemblent. C’est déroutant, regarder l’écorce et s’en servir comme du rocher. J’avais fait des points de cake, pour me repérer. Au départ, je ne voulais pas utiliser de magnésie mais j’ai dû m’y résoudre. Malheureusement, l’humidité a eu tendance à les faire disparaître !
Photo Keith Ladzinski
oui pourquoi pas, mais eh les gars laissez peut être la magnésie au vestiaire!!!!!!??????? hallucinant quand même, bientot les arbres vont ressembler au bloc de fontainebleau ou d’ailleurs!!!
On se calme ^^ Vu la manière dont il a grimpé (tir à l’arbalète et tout) on a du mal à imaginer un futur fontainebleau. Et puis la magnésie, pour le peu de passage qu’il a fait, va rapidement disparaître (comme il le dit d’ailleurs). Donc ça va, c’est pas un crime =)