Héritage des JO : le Bose, Le Bourget Section Escalade
Le mur d’escalade qui a servi à l’échauffement des athlètes lors des Jeux va désormais accueillir du public. Construit au Bourget dans le gymnase Marie Paradis, c’est un bel héritage qui se concrétise aussi par la création d’un nouveau club. Il s’agit du club Le Bose, Le Bourget Section Escalade. La Fabrique verticale est partie à la rencontre de son président, Gregory Gourlet.
Pendant les JO de Paris 2024, les épreuves se sont déroulées au Bourget, sur un magnifique mais éphémère mur de compétition. En revanche, les murs d’échauffement, de bloc et de voies, ont été conçus dans une logique d’héritage. Construits dans un gymnase flambant neuf, ils vont désormais accueillir les membres du club Le Bose, Le Bourget Section Escalade. Un bel héritage !
Le nouveau complexe multisports, qui a été livré en mars 2024, porte le nom d’une pionnière de l’alpinisme, Marie Paradis. Elle est connue comme étant la première femme à avoir atteint le sommet du Mont-Blanc. Outre les murs d’escalade qui ont accueilli les athlètes sélectionnés aux Jeux pour leurs entrainements et leurs échauffements, il s’étend sur 2 909 m² avec 403 m² d’aménagements extérieurs. Il comporte une salle omnisports, une tribune de 250 places, dix vestiaires, des installations pour le handball… Magnifique.
Et bien sûr il y a les trois structures d’escalade (bloc, difficulté, vitesse) qui vont bénéficier aux membres du club Le Bose, Le Bourget Section Escalade. Et plus largement aux habitants du territoire. Une bonne nouvelle quand on sait que le département du 93 souffre d’un cruel déficit en matière d’infrastructures et d’équipements sportifs. Les structures proposées sont exceptionnelles, comme le souligne Gregory Gourlet, Président du club.
Olympique ou pas olympique, le Bose ?
Au départ, le club devait s’appeler Le Bourget olympique. Mais parmi le parcours semé d’embuches que représente la création d’un club, les fondateurs ont eu la surprise de découvrir qu’ils ne pouvaient pas faire figurer la mention olympique dans l’acronyme de leur club. Une situation un peu ubuesque mais qui n’a en rien entaché leur motivation.
Comme l’explique Gregory Gourlet, la genèse du club s’est faite assez naturellement dans le sillage de la construction du gymnase et des structures. “J’ai été contacté par la FFME afin de parler de ce nouveau mur. Ainsi que les éventuelles possibilités pour sa gestion. J’ai accepté de prendre le rôle de président sous réserve d’avoir à mes cotés des amis pour assumer d’autres rôles. Au final, nous sommes 7 à gérer le club”.
“Nous sommes tous grimpeurs issus du milieu associatif en Seine-Saint-Denis depuis de nombreuses années. Nous pratiquons l’escalade en salle mais surtout à Bleau. Et partout en France dès que nous le pouvons, dans l’équipe nous avons des professeurs d’EPS, des professeurs des écoles, des ressemeleurs de chaussons d’escalade et un BE escalade (moi-même)”.
Un club parti de zéro
Démocratiser l’escalade en Seine-Saint-Denis est la tache qui incombe donc désormais au Bose. L’aventure des Jeux ne restera pas sans lendemain. “Nous n’avons eu aucune action particulière sur les JO, raconte Gregory Gourlet. Nous avons juste été invités par Paris 2024 au test event du mois de juin. Notre club est tout nouveau, nous avons fait nos toutes premières inscriptions il y a une semaine”.
Difficile de prévoir s’il y a un effet JO ! Mais le club s’est organisé pour pouvoir proposer des cours encadrés (10 cours encadrés) et des créneaux libres (7). Ceci lui permet de comptabiliser une centaine d’adhérents à l’heure où nous écrivons ces lignes. Ces cours sont quasiment tous encadrés par des bénévoles. “À l’exception d’un encadrant salarié, précise Gregory Gourlet, ce qui est remarquable pour un jeune club quand on voit les difficultés d’avoir des bénévoles encadrants”.
Ces nouvelles infrastructures vont être un lieu de rassemblement, de rencontres, d’activités sportives. Ces bâtiments vont tisser et maintenir du lien social. “Sur cet aspect, on peut penser que la visibilité du Bourget en tant que mur olympique nous a aidée, explique Gregory Gourlet. Dès notre ouverture, nous avons été sollicités par plein de grimpeurs du coin (mais pas que) pour nous aider sur les ouvertures de voies et de blocs”. Souhaitons leur bon vent !