Pullover R1 Hoody de Patagonia : Le test !
En ces périodes où le climat est de plus en plus perturbé, il devient parfois difficile de prévoir quelles seront les températures lors de nos prochaines sorties en falaise. Ainsi, chez nous, en Corse, le mois de mai a été particulièrement froid et humide. Et alors que, à cette saison, nous grimpons normalement en short et tee-shirt, nous avons été fort aise de pouvoir tester le pullover R1 Hoody de Patagonia !
Les caractéristiques du R1
À la première observation, on perçoit d’emblée la grande technicité de ce vêtement. De type pullover, le R1 est pourvu d’une capuche très enveloppante.
Il possède un long zip frontal (3/4), dont on verra qu’il ne fait pas que faciliter l’enfilage. Patagonia est revenu à un zip central dans sa partie haute (et non plus décalé). Ce qu’on peut – un peu – regretter. Car cela altère légèrement le confort au niveau du menton.
La coupe est près du corps et rallongée : Cela va s’avérer très utile pour garder le bas du dos couvert pendant nos activités. On retrouve bien sûr les classiques passe-pouces de toute couche intermédiaire qui se respecte.
Côté matière, on retrouve dans le R1, du Polartec® Power Grid™, du polyester recyclé et de l’élasthanne.
Le traitement Polygiene® est quant à lui censé limiter les mauvaises odeurs, parfois pénibles à endurer pour l’entourage des utilisateurs de sous-vêtements « techniques ».
Patagonia possède l’exclusivité du Polartec® Power Grid™. Celui-ci est conçu pour apporter une respirabilité maximale, combinée à des caractéristiques de résistance et d’extensibilité.
En réalité, le montage du R1 combine deux épaisseurs de tissu. Le tronc et les bras reçoivent la couche la plus épaisse (234g/m2). La capuche, les empiècements latéraux et la partie basse sont plus fins (129g/m2).
Le look du R1
Définitivement, les designers du R1 n’ont pas cherché à créer un vêtement urbain. On est bien là dans la veine originelle de Patagonia, qui est de concevoir d’abord du matériel de haute qualité technique. La priorité est donc le pratiquant, celui qui va transpirer, grimper ou skier sous les pires conditions ! Pour en revenir au design, sur le modèle testé, de couleur bleue, les parties du vêtement les plus légères sont plus foncées. C’est un aspect qui nous a plu.
Les conditions du test
J’ai utilisé le R1 durant tout le printemps. Ce qui m’a intéressé en particulier, c’était d’observer comment il se comportait, aussi bien dans des phases d’activités intenses : marches d’approche avec le sac sur le dos ou escalade, que dans les moments plus calmes lors de l’assurage par exemple.
R1 et confort
Rien à dire, le R1 est super confortable. Ceci est grandement dû à l’utilisation de cette couche non-tissée. La coupe est ajustée : par exemple, j’ai choisi une taille S (je mesure 1,76 m). Et pour moi, il était difficile de mettre un tee shirt sous le R1, sous peine d’être engoncé. Mais enfilé à même la peau, le R1 fittait parfaitement, comme diraient nos amis du Québec.
Point particulier et critère hautement touchy pour moi, les manches sont ajustées mais ne garrottent pas les avant-bras: Parfait pour grimper !!
Je n’ai enfilé la capuche qu’exceptionnellement. Il ne faisait pas assez froid et je n’avais pas prévu de commettre un hold-up ! Mais on pourra certainement mesurer tout l’intérêt du style cagoule s’il s’agit de porter un casque par-dessus.
Chaleur et respirabilité du R1
Parvenir au meilleur compromis entre ces deux qualités est sans nul doute une des difficultés majeures pour les concepteurs de couches intermédiaires.
Côté chaleur, le R1 n’est probablement pas la couche intermédiaire la plus chaude qu’il m’ait été donné d’essayer. Sa capacité à maintenir la température corporelle (grâce notamment à la structure du Polartec® Power Grid™), est cependant très bonne.
Côté respirabilité, deux facteurs concourent à rendre le R1 très efficace. Tout d’abord, le long zip frontal qui, ouvert largement lors des marches d’approche, permet une évacuation maximale de la chaleur produite. Et puis la structure même du tissu : entre les carrés de la « grille » isolante, le tissu est extrêmement fin et offre une surface respirante qui s’avère très satisfaisante. Enfin, la conception plus fine du bas du vêtement m’a paru très appréciable : lors des marches d’approche, avec le sac sur le dos, on ne macère pas au niveau de la ceinture. En grimpant, cette partie du R1 se glisse en toute discrétion sous le harnais, sans créer de gêne ou de surépaisseur.
R1 : fonctionnalité
Le R1 est donc une couche intermédiaire. Sa coupe ajustée ne permet, au mieux, que d’enfiler en dessous une couche très fine. Pour ma part, comme je l’ai indiqué plus haut, j’ai porté le R1 à même la peau.
Et lorsque les conditions ont nécessité un surcroît de chaleur, j’ai facilement pu rajouter un gilet sans manche pour grimper. Sans que cette couche supplémentaire vienne contrarier mes mouvements. Puis enfiler une bonne doudoune dès qu’il s’est agi d’assurer ou de récupérer entre 2 runs.
Bien sûr, de par son orientation résolument respirante, le R1 n’offre aucune protection contre la pluie ou le vent. Et si tel est votre besoin, vous devrez vous orienter vers un vêtement offrant une membrane déperlante, au prix d’une respirabilité un peu diminuée. Enfin, niveau accessoirisation, le R1 offre le minimum nécessaire, à savoir une poche poitrine, zippée, qui permet de garder le téléphone au chaud, près du corps, par exemple.
Enfin, pour revenir au traitement Polygiene®, il ne supprime pas complètement les odeurs. Cependant, à la différence d’autres vêtements dits « techniques » il s’avère suffisamment efficace pour les réduire à un niveau très très acceptable.
Le prix
À première vue le R1 ne paraît pas spécialement bon marché. Mais il faut selon nous regarder au-delà des ± 150 € bruts :
- La technicité a un prix : Le R1 bénéficie d’une conception bien étudiée et il répond au programme qui lui est assigné.
- C’est un vêtement polyvalent qui trouve son utilité aussi bien en escalade, qu’en randonnée (à skis ou non) ou en alpinisme.
- Enfin, que l’on y fasse un accroc ou qu’un des zips ait une défaillance, on peut compter sur le service de réparation Patagonia, unique en son genre. Pas mal non, pour un pull qui vous suivra longtemps !
Les plus :
- grande respirabilité
- coupe ajustée
- long zip
Les moins :
- le zip qui n’est plus décalé latéralement
- la partie basse du zip qui gratte un peu le ventre
Photos : @Laurence Guyon, @Yoann Lebert, @Olivier Broussouloux
Vous grimpez en tee shirt en Corse ! Bon et bien on arrive bientôt alors !
les nuits recommencent à être fraîches 😉
Bonjour, je viens de voir votre article et je trouve le pantalon très beau. La couleur ocre est splendide et le tissu a l’air de très bonne qualité. Pourriez vous m’indiquer la marque et le modèle, svp?
Bien cordialement
Walter
Bonjour Walter
merci pour votre commentaire. Alors c’est un vieux pantalon !! Marque E9, velours. Je pense que ce modèle n’existe plus mais à voir sur leur catalogue !
Merci pour votre réponse !!