Chausson escalade : Test du Ocun Ozone 2022
Le Ocun Ozone est un des modèles emblématique de la gamme Performance chez le fabriquant tchèque. Lors de son apparition en 2016, ce chausson avait fait forte impression. Voici à présent la nouvelle mouture, Ocun Ozone 2022, que nous avons pu tester depuis le printemps.
Chez Ocun, la gamme performance offre à tout un chacun la possibilité de trouver le modèle qui convient le mieux à sa pratique. Que l’on fasse du bloc ou de la falaise. Le Ozone se positionne clairement sur ce second créneau si l’on considère la baseline choisie par Ocun sur son site internet, « Ozone : the ultimate edging shoe ».
Pas de doute permis, ce chausson est conçu pour délivrer le maximum de précision et de puissance sur les plus petites prises !
Ocun Ozone 2022 : De la constance et des évolutions
Le chausson Ozone conserve les principes fondamentaux de la première mouture. Une tige en microfibre. Le 3FS (Force System), dont la fonction est d’assurer la stabilité du chausson en torsion, le type de chaussage ou la fermeture velcro. Relevons tout de même la présence de l’intercalaire 3D qui, associé à la pré-tension de la voûte plantaire et la bande de tension, doit permettre d’optimiser les réglettes les plus fines.
Côté gomme, le Ozone est pourvu d’une demi-semelle XS-Grip (4 mm) de Vibram.
Du côté des changements, outre le changement de couleur, le système de fermeture du Ozone a quelque peu évolué. Désormais le double velcro est inversé. Ce qui doit permettre d’optimiser le calage du pied et limiter sa rotation dans le chausson.
Enfin, bien que la priorité soit la précision sur les petites prises, Ocun ne néglige pas pour autant d’autres facettes de l’escalade moderne et intègre une contrepointe plus conséquente (gomme native de Ocun, CAT rubber 1.5).
Ocun Ozone 2022 : Premier enfilage
Pour ce test, j’ai sélectionné des Ozone en taille 7,5 (soit 41,5). Cela correspond grosso modo à ma pointure de ville. J’ai utilisé la méthode classique du plastique pour rentrer les chaussons lors de la première séance. En fait, j’aurais pu m’en dispenser, car la microfibre est assez étirable. Juste, je ne voulais pas trop solliciter les tirants.
Comme pour les autres modèles Ocun que j’ai pu essayer, j’ai ressenti d’emblée un relatif confort. Relatif, car la pression sur le pouce est bien présente. Mais confort tout de même dans la mesure où il n’y a pas de points de surpressions mal placées. Rendons là encore grâce à l’usage de la microfibre qui permet cet « enrobage ».
Ayant le coup de pied assez fort, j’ai par contre eu quelques difficultés à fermer les chaussons, car les bandes de velcros sont relativement courtes. À ce propos, il faut mentionner qu’Ocun propose le Ozone en deux versions qui se différencient par leur volume. Le Ozone HV satisfera ainsi les grimpeurs ayant le pied fort.
Pour terminer sur le système de fermeture, j’ai aussi trouvé que les velcros étaient un peu proches l’un de l’autre. J’aurais sans doute préféré que le velcro du bas soit un peu plus proche des orteils, pour fixer l’avant du pied et augmenter la puissance d’appui sur les petites prises. Mais tout est affaire de compromis. Ocun a choisi de faire monter très haut la nappe de gomme de la contrepointe, ce qui se révèle être un bon choix pour optimiser ce type d’appuis.
Le Ozone à l’usage
Les premiers pas avec les Ozone se sont faits en falaise, sur un rocher plutôt sculpté.
Et dès la première utilisation, l’impression ressentie à la maison se confirme : le pied est bien tenu dans le chausson, on ressent bien l’appui lorsqu’on pose le pied sur une prise. Et la précision sur les petites prises est bien là. La tension de la bande de talon apporte finalement assez de puissance dans l’appui, et on ressent très vite l’aide procurée par l’intercalaire, dans le soutien. Cette aide, les grimpeurs les plus lourds l’apprécieront sans nul doute !
Seul un aspect m’a un peu gêné. Lorsqu’on se dresse sur le pied, en appui sur une prise et que le talon remonte donc un peu, on ressent un point dur sur le dessus du pied, à la jonction entre la nappe de gomme de contrepointe et le velcro du bas, en regard du premier métatarse.
Pas très grave en soi mais pas très agréable non plus. Pour la prochaine version du chausson, ce détail devrait pouvoir se régler en jouant sur l’épaisseur des matériaux au niveau de la charnière supérieure du pied.
Les appuis sur les rondeurs ont été un peu délicats à sentir pour moi au démarrage. C’est somme toute assez naturel puisque le chausson a été conçu pour exploiter d’abord les petites prises. Ainsi, l’épaisseur de la gomme et les caractéristiques de l’intercalaire font perdre un peu de sensibilité. Et les grimpeurs légers devront mettre un peu plus de pression sur le pied pour bien ressentir les adhérences.
Le talon du Ozone fonctionne de son côté parfaitement. Sensible et précis, il voit sa puissance renforcée par la bande de tension du chausson. J’ai en particulier apprécié que l’appui ne se fasse pas trop bas sur le talon, ce qui permet d’engager celui-ci généreusement sur les prises quand elles le permettent.
Il en va de même pour la contrepointe dont la surface permet de réaliser différents types de crochet.
Bilan
Après une bonne période de test, principalement en falaise, je peux dire que le Ozone répond très bien au programme qui lui a été assigné. C’est un chausson inspire confiance lorsqu’on prend appui sur des prises même très petites, par sa précision et la puissance qu’il procure. La partie antérieure du pied est bien calée, sans vriller et lors de la mise en tension l’appui sur le pouce, quoique forte n’est jamais désagréable.
Pour ma part, étant plutôt léger (62 kg), je n’ai pas réussi à exploiter au mieux le Ozone dans l’escalade sur des gros volumes, où le pied se pose le plus souvent « à plat ». C’est pourquoi, je tendrais à préconiser ce modèle pour des grimpeurs un peu plus lourds. Ceux-ci pourront ainsi bénéficier de toutes ses qualités sur les réglettes mais aussi se faire plaisir dans des formes d’escalade qui privilégient les adhérences.
Ce que j’ai particulièrement aimé :
- Le confort de la microfibre
- La précision et la puissance sur les rasoirs
À optimiser sans doute :
- L’emplacement ou l’orientation du velcro du bas
- La charnière supérieure du pied en appui.
Bonjour Olivier, superbe test encore…
Si tu devais reprendre ces chaussons garderais tu la même taille.
D avance merci
Salut Niko
merci ! oui je pense que je garderais la même taille.
Après c’est vrai que quand on peut essayer dans un magasin c’est top. en particulier pour les Ocun, car il y a parfois des différences en fonction des modèles