Comment choisir son casque : notre guide complet
La belle saison est là. Et avec elle, l’envie de faire des grandes voies. Que ce soit en terrain d’aventure ou en voies équipées, l’élément sécurité indispensable à avoir, c’est bien sûr un casque. Mais comment choisir le modèle le plus adapté à votre pratique ? La Fabrique Verticale vous en dit plus !
Le casque est l’élément indispensable à votre sécurité en grandes voies. C’est qu’il y en a des OVNI en terrain d’aventure. Et même parfois en falaise école d’ailleurs. N’oubliez pas que le rocher peut être parfois de qualité médiocre. De plus d’autres cordées peuvent vous précéder et faire tomber du matériel. Enfin, des animaux peuvent se déplacer au sommet des falaises, dans les jardins ou sur les vires médianes, et générer des chutes de pierre.
Bien évidemment, un casque ne résistera jamais à un parpaing tombant de plusieurs centaines de mètres. De toutes façons, le grimpeur ne résisterait pas à l’absorption du choc. Comme le précise l’ENSA, tout ce que la norme demande à un casque d’alpinisme, c’est d’être capable de “réduire à un degré supportable les effets de la chute d’un objet de 5 kg tombant de 2 m. Ou d’un objet de 1 kg tombant de 10 m ou de 100 g tombant de 100 m)”.
Mais dans bien des situations, un casque vous sauvera tout de même la mise. Par exemple lors d’un mauvais vol la tête en bas et en cas de chute de pierres de petits diamètres… Donc, port du casque obligatoire ! Oui mais comment le choisir ? Voici les principaux critères à prendre en considération au moment de l’achat !
Le confort
Pour bien choisir un casque, il faut vraiment l’essayer. Une fois réglé, le casque doit se faire oublier, rester bien en place, ne plus bouger. Le maintien du casque doit être parfait, avant même que la jugulaire ne soit positionnée. Vous devez aussi prendre en compte le confort de celle-ci. Elle ne doit pas serrer, ses matériaux ne doivent pas irriter. Un bon casque est un casque que l’on sent le moins possible sur la tête, qui l’englobe et l’épouse parfaitement. Donc direction votre shop escalade pour un test live !
La légèreté
Selon les matériaux utilisés (coque injectée en ABS / coque interne en polystyrène expansé et coque extérieure en polycarbonate / mousse EPP – polypropylène expansé pour les intimes), les casques du marché accusent quelques différences sur la balance ! De 170g pour le plus light jusqu’à 430g pour le plus dodu.
À vous de trouver le bon compromis prix/légèreté/sécurité, sachant que les casques les plus lourds peuvent occasionner, à la longue, quelques douleurs cervicales mais que le défaut des casques très légers reste leur fragilité dans les transports, bien que les fabricants aient progressé dans ce domaine et utilisent désormais des matériaux dotés de bonnes propriétés mécaniques, en terme de flexibilité ou de résilience (mémoire de forme).
Dans une gamme de poids léger, on n’est pas à 40g près, c’est le ressenti sur la tête qui compte. » Ce n’est pas seulement La Fabrique verticale qui le dit mais aussi un spécialiste des grandes voies et autres big walls : Arnaud Petit.
La sécurité
Il est important de choisir un casque bien adapté à sa morphologie et à son tour de tête. Car pour être vraiment efficient, un casque doit être bien englobant et protéger au mieux les côtés. Certains fabricants ont particulièrement oeuvré dans ce domaine ces dernières années. En particulier Petzl avec son label Top and side.
En termes d’ergonomie, un travail a aussi été fait pour rendre les casques plus couvrants, avec des design abaissés sur l’arrière. D’une manière générale, il faut savoir qu’un casque doit être réglé pour ne pas dégager le front. Tout en offrant, bien sûr, un bon champ de vision pour ne pas gêner dans la pratique. Encore une fois, seul l’essai en magasin pourra véritablement vous renseigner sur ces points.
La possibilité de l’utiliser pour d’autres activités
Concernant la sécurité, les fabricants sont tenus de respecter des normes spécifiques en fonction de l’utilisation. EN12492 pour l’alpinisme, EN1078 pour le vélo, EN1385 pour les pratiques en eaux vives, etc… Un casque possédant plusieurs homologations peut être intéressant si vous êtes un touche-à-tout : l’aspect économique est à prendre en compte bien sûr, mais aussi le gain de place lors du stockage et le surcroît de sécurité dans la pratique proprement dite.
Les casques homologués pour le vélo sont super adaptés pour absorber les chocs en cas d’impact sur les parties latérales. Les casques homologués pour l’alpinisme sont principalement prévus pour absorber les chocs sur le dessus, en cas de chute de pierre. Lors d’un gros vol, un casque multi-homologation sera un plus non négligeable si la tête vient à percuter le rocher sur le côté.
La facilité de réglage
Les différents réglages sont également des aspects importants à examiner lors de l’achat. Que ce soit par une molette ou par une languette placée derrière le casque, le réglage du tour de tête pour un ajustement parfait doit pouvoir s’effectuer le casque sur la tête, sans complication. Idem pour la jugulaire et sa boucle.
Vérifiez également que ces réglages soient stables et qu’ils n’aient pas tendance à glisser ou à se dérégler inopinément. Certains casques proposent en outre des réglages de l’inclinaison avant/arrière, ce peut être un plus pour la protection du front et le champ de vision.
Plusieurs fabricants proposent des versions lady de leurs casques avec des tours de tête ergonomiques s’adaptant aux queues de cheval, comme par exemple le Borea de Petzl.
Un réglage instantané est un gage de commodité. Si vous utilisez ponctuellement votre casque en alpinisme, vous serez contents de pouvoir changer rapidement son réglage habituel. Par exemple pour pouvoir porter un bonnet dessous. Même remarque si vous êtes amené à prêter votre casque. Ou si l’achat du casque se fait dans le cadre d’une collectivité.
L’aération
Pendu au relais en plein soleil, vous apprécierez d’avoir un casque bien ventilé ! Au moment de l’achat, regardez donc attentivement si le casque comporte suffisamment d’aérations. Là encore, il faudra trouver le bon compromis. En particulier celui entre ergonomie et sécurité, pour une bonne respirabilité mais une protection latérale suffisante.
L’accessoirisation
Dernier point à regarder avant de finaliser son choix, l’accessoirisation ! Est-il possible d’ajouter une visière ? Quel est le système prévu pour fixer une lampe frontale ? Ces points sont importants si vous faites aussi de l’alpinisme. Enfin, les mousses sont-elles amovibles ? Cet aspect est intéressant pour les collectivités, pour pouvoir les laver et/ou les faire sécher.
La durée de vie de votre casque
Enfin, deux points sont cruciaux si on réfléchit en terme de durabilité. Il s’agit du vieillissement des mousses et de la résistance à long terme des coques. Car outre les chutes de pierre, un casque est exposé à toutes sortes d’impacts qui peuvent l’endommager. En particulier chocs dans les transports et frottements contre le rocher, si vous aimez les “renfougnes”.
Un casque se change quand il a subi un choc important. En particulier quand il est fêlé (pour ce qui est des coques) ou très écrasé (pour ce qui est des polystyrènes). De même si les sangles de la jugulaire sont brûlées ou endommagées. Les fabricants indiquent d’ailleurs les préconisations de mise au rebut sur leurs notices. Il convient bien sûr de s’y conformer.
En général, la durée de vie d’un produit textile ou plastique est de 5 à 8 ans. Elle peut se réduire en cas d’utilisation fréquente ou intensive et en tout état de cause, la durée maximale de conservation est de 10 ans.
Où acheter et en savoir plus
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