Il était une fois l’escalade : la BD
Catherine Destivelle co-signe avec David Chambre une BD qui retrace l’histoire de notre activité : Il était une fois l’escalade. Avec au dessin, Laurent Bidot, auteur de plusieurs BD historiques. L’épais volume sorti le 12 octobre est le fruit d’une collaboration entre les Éditions du Mont-Blanc et les Éditions les Arènes. La Fabrique verticale en a reçu un exemplaire.
Au premier contact, Il était une fois l’escalade surprend. Tout d’abord, la couverture rugueuse reproduit le touché du rocher. On aime ou on n’aime pas. Et l’épais volume de 196 pages pèse son petit poids. Toutefois, le texte imprimé au dos est alléchant. “Grimper les parois, faire corps avec la roche, défier les lois de la gravité et repousser ses limites. Depuis des siècles, des pionniers audacieux ont participé à la grande histoire de l’escalade.
Des rochers de la forêt de Fontainebleau aux blocs artificiels des Jeux Olympiques, en passant par les Dolomites, El Capitan, les falaises du Verdon et les parois de l’Eiger, ce livre raconte pour la première fois la même passion brûlante : trouver à mains nues le chemin vers le sommet.”
Il était une fois l’escalade
Aussi, quand nous avons reçu Il était une fois l’escalade à La Fabrique verticale, nous avions hâte de le feuilleter et de voir quel traitement avait pu être donné à cette histoire. Car les humains ont compris très tôt l’importance de l’escalade. Mais ce n’est qu’au XIXe siècle que celle-ci devient une discipline à part entière. Un mode de vie, voire plus, une religion pour certains !
Ainsi, ce sont 300 ans d’évolution de l’escalade que les deux auteurs racontent dans cette bande dessinée. Et le point de vue est intéressant. Puisque Catherine Destivelle et David Chambre ont eux-mêmes participé à cette histoire. C’est donc au travers du prisme de leur vécu qu’ils dressent le portrait des figures marquantes de l’escalade et analysent les dernières mutations de la discipline.
On croise dans ces pages une grande variété de personnages, allant des pionniers (comme Paul Preuss, Emilio Comici, Riccardo Cassin) jusqu’aux stars actuelles (Adam Ondra, Alex Honnold, Chris Sharma, Seb Bouin…). Avec dans l’intervalle, diverses incarnations de l’escalade libre (Patrick Berhault, Lynn Hill, Patrick Edlinger, tout le gang des Parisiens, etc). Seul hic : on peine parfois à les reconnaître.
Le fond et la forme
À La Fabrique verticale, nous avons apprécié l’importante somme de travail menée par Catherine Destivelle et David Chambre, pour faire revivre de manière ludique, les grandes périodes de l’histoire de l’escalade. Des péripéties et des anecdotes nous sont contées mais toutes tendent à faire émerger des grandes tendances. David Chambre maîtrise son sujet, lui qui est l’auteur, avec Jibé Tribout, du 8e degré et ensuite du 9e degré, dont nous vous avions d’ailleurs déjà parlé.
En revanche, sur la forme, mais c’est affaire de goût bien évidemment, nous avons moins accroché. Car le dessin d’Il était une fois l’escalade est très classique, un peu à l’ancienne. Le style plaira aux amateurs de BD historiques, avec un trait efficace. D’ailleurs, le dessinateur, Laurent Bidot, est un spécialiste du genre et n’en est pas à son coup d’essai. Il est l’auteur de la série Le Linceul chez Glenat. Mais aussi de Padre Pio, L’Histoire de la Grande Chartreuse, L’Histoire du Mont Saint-Michel… Bref, toutes sortes de production ancrées (et encrées) dans la foi.
- 27 euros
- 196 pages
- 215×290