Jeux Olympiques : quels chaussons d’escalade utilisent les grimpeurs ?
Aux Jeux Olympiques de Tokyo, pour le combiné, chaque athlète grimpe dans les trois disciplines : vitesse, bloc et difficulté. Chaque détail pouvant faire la différence, le matériel choisi revêt donc une importance capitale. Alors quels chaussons d’escalade utilisent les grimpeurs aux Jeux Olympiques de Tokyo, en fonction des disciplines ?
Les Jeux Olympiques de Tokyo ont débuté, La Fabrique verticale vous l’a annoncé il y a peu. Et la finale du combiné aura lieu demain, le 6 août. Instant historique, car pour la première fois, des médailles seront décernées en escalade. Le classement final sera déterminé en multipliant le classement dans chacune des disciplines, les athlètes obtenant les scores les plus bas monteront sur le podium.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, en plus de la préparation olympique, les athlètes devront penser au choix du matériel, qui aura lui aussi toute son importance. En particulier, en ce qui concerne les chaussons d’escalade ! Car chaque discipline nécessite des chaussons bien spécifiques.
Jeux Olympiques de Tokyo : quels chaussons en vitesse ?
Alors, en vitesse, on devrait voir des chaussons très souples et très sensitifs, type ballerine. Comme par exemple le Cobra 4.99 de La Sportiva. En fait, c’est le premier chausson à avoir été spécifiquement conçu pour les compétitions de vitesse. Chaque élément de la semelle et de la tige a été pensé pour apporter un maximum de légèreté au service des sprinteurs.
Merci à la gomme Vibram xs grip 2 qui équipe ce type de modèle et qui apporte beaucoup de sensations 😉 En particulier quand les pieds se posent à l’aveugle sur les prises, une technique qui fait gagner beaucoup de temps aux grimpeurs !
Jeux Olympiques de Tokyo : quels chaussons pour le bloc ?
Pour le bloc, le point crucial, c’est la friction. C’est-à-dire l’adhérence. En particulier sur les volumes, pour les courses d’élan, aussi appelées “skate”. Dans ces cas là, les grimpeurs utilisent souvent des chaussons très lisses, très souples, pour être efficaces et avoir le maximum de sensations. Et d’une manière plus générale, les grimpeurs se retrouvent assez souvent “pieds à plat”.
Mais ils ont aussi besoin de précision sur de toutes petites prises de pieds, type “micros”, qui sont des minuscules pastilles de résine vissées directement sur les plaques. Tout est donc question de compromis. Ce qui explique que les grimpeurs n’hésitent pas à changer de chaussons au cours de la compétition, entre les essais, en fonction des besoins du moment.
De plus, lorsqu’ils font des crochets de pointe, ils ont besoin d’un chausson (type ballerine ou velcro) qui va être pourvu d’une large zone de gomme sur l’avant du pied. Enfin, last but not least, le talon devra également être bien sensitif. Car le crochet de talon est un mouvement très classique dans le bloc moderne.
Quels chaussons pour l’escalade de difficulté ?
Pour la diff’, la précision du chausson est très importante, pour charger de petits pieds gainants et s’économiser. Dans le même temps, les grimpeurs doivent garder à l’esprit l’adaptabilité au support. Car les murs d’escalade d’aujourd’hui sont maintenant très déversants. Et il n’est pas rare de retrouver dans les voies de difficulté des mouvements s’apparentant à la gestuelle du bloc. Compressions sur des volumes, jetés à deux mains…
Ainsi, les grimpeurs utilisent souvent des chaussons qui présentent un parfait équilibre entre sensibilité et précision. Bref, relativement souples, asymétriques et cambrées. Mention spéciale pour la technologie no edge, c’est-à-dire sans carre, permettant au pied de fonctionner naturellement et réduisant la distance entre le pied et la surface.