Résilience : se remettre après un grave accident
Résilience… Un mot à la mode, surtout depuis que les politiques et les médias s’en sont emparé et le mettent à toutes les sauces, quitte à le vider de son sens. Pourtant le concept existe bel et bien et renvoie à la capacité à surmonter un choc traumatique. Pour ma part, j’en ai fait l’expérience concrète récemment quand il s’est agi de me remettre d’un grave accident de vélo. Puis de recommencer à grimper après un long arrêt. Retour d’expérience.
Résilience : se remettre après un grave accident. Il y a un peu plus d’un an, j’ai fait une grave chute en vélo de route, en tentant d’éviter un cycliste qui lui-même avait glissé sur des gravillons dans une descente. Bilan des courses : brûlures et contusions multiples, mais surtout traumatisme crânien avec perte de connaissance et fracture comminutive de la clavicule, c’est-à-dire présentant de nombreux fragments déplacés. Entendez : des fragments “éparpillés façon puzzle”.
Heureusement, je portais un casque. Il m’a bien protégé la tête en explosant sous le choc, absorbant le plus gros de l’impact. Indispensable en vélo et j’ajouterai en escalade ! Quand j’ai repris conscience, j’avais été bien prise en charge et évacuée en urgence au CHU. Gardée en observation, j’ai été cependant assez rapidement fixée sur mon sort en voyant les radios, qui ne laissaient aucun doute sur la suite. Je pouvais faire une croix sur l’escalade pendant un certain temps…
Je savais que l’opération que je venais de subir était nécessaire. La pose d’une plaque en titane pour maintenir et replacer les fragments, qui pour certains étaient verticalisés et pointaient sous la peau, était préférable à une immobilisation par anneaux simples. Je savais également que la rééducation de l’épaule serait longue et délicate. Mais je n’imaginais pas à quel point ! Je me projetais à l’échelle de 3-4 mois, au final il m’en aura fallu 7-8 avant de retoucher le rocher. Et 12 avant de refaire du 8a.
Le vécu de la blessure
Avant l’accident, j’étais plutôt en forme. Quelques jours auparavant, je naviguais dans le 8a à vue et le 8a+ en peu d’essais. Et j’ai ressenti ce brusque arrêt dans la pratique d’autant plus frustrant que je sortais d’une période où j’avais pu peu sortir en falaise, en raison des divers confinements, couvre-feux et restrictions de déplacement liés à la crise du COVID. Je renouais tout juste avec les joies des trips en falaise. Et je me voyais à nouveau immobilisée…
Aussi ai-je perçu la blessure comme injuste (Calimero ;-)), tout en ayant conscience qu’il y a pire injustice sur terre… Je ne l’ai pas très bien vécue sur le moment, en tout cas, surtout dans la mesure où cet accident n’était pas survenu dans le cadre de ma passion, l’escalade, mais dans celui d’une activité annexe, le vélo, que je pratiquais de temps à autre en dilettante, sans objectif particulier… De ce point de vue-là, ma rupture de poulie avait finalement été plus facile à accepter.
Autant dire que le chemin de la résilience allait être long. Le vécu psychologique de la blessure se surajoutait au choc traumatique. Mais je n’en avais pas vraiment conscience, étant encore sonnée par l’accident et sous l’emprise des antidouleurs, morphine et autre Tramadol… Quant à la résilience, je ne savais pas que j’allais devoir en faire preuve. Du reste, je ne m’étais jamais vraiment questionnée sur cette notion, n’ayant directement vécu ni attentat, ni maladie de longue durée, ni violence de quelque sorte que ce soit…
Qu’est-ce que la resilience ?
Au départ, le terme résilience désigne la caractéristique mécanique d’un matériau : à savoir sa capacité à absorber l’énergie d’un choc en se déformant. Puis en écologie, il a renvoyé à la capacité d’un biotope ou d’un groupe d’individus (population, espèce) à se rétablir après une perturbation extérieure (incendie, tempête, défrichement, etc.). Enfin, en psychologie, il s’est appliqué à l’aptitude d’un individu à se reconstruire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques (deuil brutal, handicap, maltraitance, terrorisme, maladie grave, guerre, etc.).
Popularisé en France par Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et psychanalyste français, il renvoie de plus en plus, dans le langage courant, à la capacité à sortir grandi d’une épreuve d’abord vécue comme traumatisante. Dans le sport par exemple, la résilience est évoquée dans la gestion des défaites ou des contre-performances. Et bien sûr, lors de la réathlétisation après une blessure et un long arrêt dans la pratique. On voit que la définition stricte a évolué et que le terme s’est quelque peu galvaudé.
Les différentes étapes de la reconstruction
Avant d’accepter le traumatisme, on passe finalement par plusieurs états : le déni, la frustration, la colère, etc. Sentiments négatifs qu’on rumine ou qu’on retourne parfois paradoxalement vers son entourage, alors qu’on sent beaucoup de soutien et d’empathie. Une manière sans doute de s’adapter à la situation traumatique, en mettant en place des mécanismes de défense pour se réorganiser sur le plan psychique et s’adapter à la dure réalité.
Puis chemin faisant, il y a la phase de l’intégration du choc et de la réparation. Cela suit d’ailleurs logiquement le processus physique de la guérison. On dit oui à ce qui arrive et on fait au mieux. Il s’agit de faire confiance à son corps. De se faire confiance tout court. C’est un cheminement plus ou moins long selon les individus.
Me concernant, la calcification de la clavicule a pris du temps, presque 5 mois, et j’ai failli devoir me faire réopérer pour une greffe osseuse. Dans l’intervalle, et du fait de l’immobilisation, mon épaule s’est beaucoup enraidie et on a même un temps suspecté un début de capsulite. Donc, mentalement, je suis passée par des hauts et des bas. Même si je suis restée globalement positive quant à l’issue de processus.
La résilience : une affaire d’interaction avec les autres
Avec le recul, je crois que je suis parvenue à fractionner ce voyage en plusieurs étapes. J’ai noté au fur et à mesure les petites victoires du quotidien. Me laver et m’habiller seule. Pouvoir couper mes aliments. Retrouver un peu de l’amplitude dans les mouvements au fil des mois de rééducation… Bref regagner peu à peu de l’autonomie. Mais ça a été long. À titre d’exemple, en décembre dernier, je levais péniblement le bras à l’horizontale, alors de là à imaginer que j’allais grimper à nouveau…
En définitive, ce que je retiens de cette épreuve, c’est qu’on n’est pas résilient seul, sans être en relation avec les autres. Ce qui est difficile. Car dans ces moments-là, on a plutôt tendance à se replier sur soi, alors que les aspects affectifs sont primordiaux. Pouvoir compter sur le soutien et l’affection de mes proches tout au long de cette année, a joué un grand rôle. C’est pourquoi je ressens beaucoup de gratitude pour tous ceux qui ont eu des paroles consolatrices. Ou m’ont témoigné tout simplement leur sympathie.
Bien sûr ce sentiment de gratitude est décuplé pour tout ceux qui m’ont accompagné au jour le jour. À commencer par Olivier qui m’a toujours soutenu, a géré le quotidien et a même arrêté de grimper par solidarité. Il m’a aussi beaucoup aidé lorsque j’ai repris, tout doucement, en moulinette. Je ne remercierais jamais assez également mon kiné, Antoine Albertini. Il a su mettre en place les exercices les plus adaptés tout au long de cette année de rééducation. Il a même réussi à me faire rire pendant les séances, ce qui n’était pas gagné d’avance. En me mettant sur la voie de l’ironie, il m’a aidé à changer ma représentation de la situation et à dédramatiser.
Dans chaque blessure, il y a un diamant
Je repense également à un mot de Laurent Vigouroux, fort grimpeur et génial inventeur de la Smartboard, la fameuse poutre connectée. Ses paroles m’ont été d’un grand secours : “Dans chaque blessure, il y a un diamant” m’a-t-il dit. Et c’est vrai qu’on ne le trouve pas immédiatement, qu’il faut patiemment l’extraire de sa gangue, mais une fois découvert, on le conserve précieusement en soi. À chacun son diamant, qu’on le nomme envie, motivation, conscience de la chance inouïe qu’on a d’exister et de pouvoir grimper… Ce n’est pas l’épreuve qui est merveilleuse, c’est le triomphe. Et il fait naître de la fierté.
Parfois même la blessure peut être un tremplin vers d’autres apprentissages. Permettre de comprendre mieux comment l’esprit et le corps sont liés. Comment ils interagissent avec les autres. Apprendre à gérer ses douleurs. Accepter de reprendre tout en bas de l’échelle. Savoir réévaluer ses objectifs… La blessure est un défi à relever. La force intérieure trouvée pendant la rééducation permet aussi de se renforcer mentalement. Elle donne une confiance en soi supplémentaire.
En cela, l’exemple de Christophe Bichet, grimpeur atteint d’une maladie génétique rare, la maladie de Fanconi, a toujours été pour moi très inspirant. La résilience dont il a dû faire preuve (greffe de moelle osseuse à 12 ans avec 1 chance sur 4 de survivre, et environ 7 cancers dans la sphère ORL de 2007 à 2022…) n’est rien à côté des petits pépins que j’ai pu rencontrer jusqu’à présent. Christophe est pour moi une figure tutélaire très positive et un modèle de résilience 😉
La reprise et la résilience
Pour ma part, la période de réathlétisation qui a suivi cet accident de vélo a été plus longue et plus difficile que lors de ma rupture de poulie. Elle n’est d’ailleurs pas totalement terminée. Je n’ai pas complètement retrouvé mon niveau d’avant blessure. Et j’ai toujours des douleurs liées à la plaque, au niveau de l’insertion du deltoïde antérieur sur la clavicule. De plus, il y aura une nouvelle opération, en février 2023, pour retirer le matériel d’ostéosynthèse. Et donc un nouvel arrêt, pour permettre une consolidation osseuse totale. C’est-à-dire laisser le temps aux trous de vis de se combler.
D’une manière générale, ces périodes d’arrêt, de rééducation et de reprise progressive de l’activité sont complexes à gérer. C’est le cas pour tout le monde. C’est la raison pour laquelle je voulais faire part ici de mon expérience. Car elle pourra peut-être aider d’autres grimpeurs. Il faut faire avec une image du corps déformée et une estime de soi parfois en baisse. Le doute peut s’inviter par moments. C’est lié à la peur de se blesser à nouveau et/ou à l’incertitude de revenir au même niveau qu’avant la blessure. Et c’est en cela qu’il n’est peut-être pas exagéré de parler de résilience dans un tel contexte.
Résilience ou guérison ?
Bien évidemment, il faut savoir nuancer. Savoir faire face à l’adversité est sans aucun doute beaucoup plus facile quand on sait qu’une situation est réversible que lorsque l’on est atteint d’une maladie incurable ou d’un handicap. Mais tout est affaire de perception et de représentation. De plus, le traumatisme initial et le vécu psychologique de la blessure vont aussi influer. Comme l’explique Boris Cyrulnik, “ La résilience n’a aucun rapport avec la guérison. Ce n’est pas parce qu’on a trouvé une molécule pour guérir, que pour autant, on va être plus résilient.”
Chacun réagit différemment, en fonction de son parcours. Cette capacité à vivre et à se développer en dépit de l’adversité nécessite de se sentir en sécurité. Comme le note l’éminent psychiatre spécialiste de la résilience, “celles et ceux qui, dans leur passé, ont été sécurisés, auront davantage de résistance à la douleur. Et inversement. D’où l’importance d’identifier le lieu dans lequel on se sent le plus sécurisé. De la même façon, il est essentiel de choisir les personnes avec lesquelles on se sent le mieux.”
Des outils pour avancer
De plus, des outils existent, de préparation mentale et de relaxation, qui permettent gérer l’ensemble des problématiques liées à ce type de situation (réaction à la blessure, gestion de la douleur, dialogue interne, maintien de la motivation et du schéma corporel, etc.). Pour ma part, je me suis appuyée sur des techniques que j’utilise régulièrement en falaise. Et ce depuis mes victoires en Coupe du Monde de difficulté dans les années 95. Par exemple la visualisation ou le training autogène.
J’ai aussi “profité” de cette période pour pousser un peu plus loin la logique et me familiariser avec une discipline que je connaissais sans vraiment la connaitre. À savoir la sophrologie. Au passage, un grand merci à Delphine Rist, dont c’est la spécialité et qui m’a guidée dans ces séances, qui ont été très bénéfiques. Se voir à nouveau grimper fort, activer les leviers de la confiance en ses capacités de réadaptation, visualiser les tissus en train de régénérer… Autant de manières d’être acteur de sa guérison !
S’exprimer et partir en quête du Beau
L’écriture a été aussi un précieux facteur de résilience. Écrire régulièrement ce qu’on ressent permet de prendre du recul. De mettre la souffrance à distance. Ces écrits ne sont pas destinés à être publiés mais là encore à être acteur de la situation, à reprendre possession de son monde intérieur. Pour d’autres, cela va être la peinture ou la musique. Peu importe ! L’idée est la même. Il faut juste trouver un mode d’expression compatible avec la blessure du moment !
Ainsi, dans l’ouvrage L’Art qui guérit, Pierre Lemarquis explique comment l’art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale. Qu’on le pratique ou qu’on le contemple. Cette thèse est désormais confirmée par les neurosciences. Celles-ci nous révèlent comment notre cerveau et, à partir de là, notre corps entrent en résonance avec la création artistique sous toutes ses formes. “Tuteur de résilience, [l’art] élargit aussi notre vision du monde”, souligne Pierre Lemarquis. Cela nous métamorphose dans un processus de guérison, voire de renaissance.
Rappeler l’intérêt de mettre un casque en escalade c’est aussi poster des photos avec le casque…vous êtes des modèles pour les lecteurs ( jeunes et moins jeunes) et à ce jour nous ne voyons que très rarement des photos de grimpeurs de haut niveau qui le porte. Difficile après cela de porter le message auprès des jeunes générations
Bonjour, merci pour ce beau témoignage !
Je vis un peu la même expérience. Luxation épaule début juin, en pleine progression, mais très fatigué, donc une cause à la blessure… Cette blessure à tourné en capsulite. Bref, classique, mais pas évident à accepter avant la saison de caillou en montagne.
Quelques propositions pour ceux qui vivent ce genre de pépin, ceci n’engage que moi et rejoint vos outils :
. Écrire, tenir un carnet de blessure comme d’entraînement, quotidiennement
. Mettre des petites phrases chocs au-dessus de son home trainer par exemple, si on peut rouler
. Écouter les témoignages de C. Bichet, ou d’autres fameux grimpeurs ou sportifs qui se sont battus (bien plus que moi et ma pauvre épaule !), Pau Gasol en basket, Sylvain Tesson, les exemples résilients ne manquent pas
. Méditation, auto-hypnose (voir le livre de Jonathan Bel Legroux sur le sujet)
. Pratiquer d’autres sports (reprise vélo et natation dans mon cas)
. Dans mon cas j’ai coupé avec le monde de l’escalade, ça ne me manque plus, j’attends de voir revenir l’envie.
. Chercher, chercher, des exercices, des nouvelles postures, se mettre de petits objectifs tous les jours
Et finalement je me suis rendu compte que 95% du corps fonctionnait bien, alors pourquoi râler. Et après 83 jours j’arrive enfin à dire qu’il n’y a pas que la grimpe dans la vie. Donc une thérapie, je commence à trouver le diamant.
Excellent témoignage, merci !
Je vous rejoins sur plusieurs choses.
En ce qui me concerne, suite luxation épaule, lésion sévère nerf axillaire, puis capsulite rétractile épaule, je suis passé (passe encore) par les étapes décrites depuis 85 jours. Mes propositions pour les blessés :
– imagerie mentale de guérison, certaines choses guidées se trouvent sur YT
– autohypnose (lire Jonathan Bel Legroux, grimpeur d’ailleurs). Et notamment, ne pas oublier de remercier son corps de savoir faire tout ce qu’il fait
– des petits tips d’auto-conviction (écrire des phrases motivantes sur son home trainer par exemple, quand on peut en faire, sinon le frigo…)
– absolument tenir un carnet de blessure, comme d’entraînement, permet d’objectiver, de se souvenir d’où on vient, de noter les petits progrès (mettre des traces d’évolution d’amplitude de l’épaule sur un mur avec la date également)
– lire les témoignages de grimpeurs (ou pas) qui ont subi des blessures ou maladies (souvent bien plus graves) (Tesson, Bichet, Fuselier, Pau Gasol en basket, etc.)
– souvent se dire, que x % du corps fonctionne tout de même bien
– se remettre à d’autres sports / activités (perso. natation, vélo)
– ce qui permet d’arriver à : « il n’y a pas que l’escalade dans la vie », découverte d’une pépite donc
– parfois se retirer du monde de l’escalade / parfois y rester pour garder des contacts et de la motivation
Tout cela en plus des soins évidemment
À lire (entre autres) : Autohypnose et performance sportive de J. Bel Legroux
Les livres de J. Kabat Zin sur la pleine conscience
Nous avions déjà évoqué ces notions délicates et si subjectives de résilience après un choc traumatique, en l’occurrence pour moi une chute en escalade. Nous avions échangé via Messenger quelques réflexions à ce sujet. Je trouve ton article remarquable et d’une aide précieuse pour qui se trouve confronté à cette situation. Je me pose toutefois une question… Quelles ressources pour celui/celle qui ne nourrit pas de passion donc de moteur pour atteindre l’objectif guérison ?
N’avoir dans sa vie qu’une source de satisfaction n’est-il pas un peu réducteur ? Cependant beaucoup de sportifs de haut niveau, de par cette dévotion monomaniaque et néanmoins légitime accordée à leur pratique, se trouvent désœuvrés en cas de blessure entrainant l’immobilisation.
J’en viens donc à la conclusion de ma réflexion : il me semble primordial de nourrir un ou plusieurs centres d’intérêt satellitaires à sa pratique. Et surtout, lorsque le physique est réduit à néant, temporairement ou définitivement, entretenir une activité intellectuelle, c’est certainement elle qui apportera le plus grand secours. Tu en parles d’ailleurs dans ton article. Intégrer la dimension intellectuelle résolument déconnectée de la pratique dans la préparation d’un athlète ne serait-elle pas salutaire ? Je pense en particulier à Oriane Bertone, ce petit prodige de l’escalade que je suis avec la plus grande attention. Elle a vécu une période de dépression après les premières épreuves de coupe du monde. Les Américaines semblent plus sereines que les Françaises dans le contexte de compétition, et surtout plus régulières.
J’ai l’impression que ce manque de régularité dans les résultats est profondément lié à cette « absence de lumière » en dehors du monde de la grimpe. On peut en outre ajouter à ce facteur, le « poids français » de la « nécessité absolue de la réussite. »…
Coucou j’ai 15ans et j’ai chuté le 8 décembre 2022 de 12 mètre environ sur le bord d’une falaise à la clef une super colonne vertébrale faite de métal et de vis je doit maintenant tout réapprendre après mon accident j’ai tout perdu j’avais progressé en escalade je rentré dans du 7c j’envisageais le 8 mais maintenant je me demande juste comment je vais réussir à me remettre assise un jour j’ai passé les périodes de fête seule je suis dépendante de tout le monde se qui est compliqué pour moi qui ai l’habitude de me débrouiller mais je progresse de jour en jour le mental est la seule chose qui fait que mon corps va s’en sortir avoir de petits objectifs qui augmente avec mon état m’aide beaucoup à me rendre compte de mon évolution et m’aide à me dépasser. Il faut que toutes les personnes qui se blessent garde le moral et se fixe des objectifs réalistes pour tenir et ne jamais arrêter de se surpasser. En tout cas merci pour se témoignage il aide certainement beaucoup de monde