Zoom sur le crashpad Domino de CAMP : le test complet
On présente plus le crashpad Domino, reconnaissable entre mille grâce à son look faisant référence à un célèbre jeu de société. Ce matelas de réception qui a fait la réputation de la firme italienne Cassin ressort cette année chez CAMP, avec des qualités d’absorption améliorées et des formes toujours aussi généreuses. La Fabrique verticale a testé le Domino de CAMP sur les blocs de Corse.
L’utilité d’un crashpad n’est plus à démontrer en bloc. Ces matelas de réception sont devenus des incontournables pour la sécurité en extérieur. Car les blocs en site naturels sont souvent plus exposés et génèrent potentiellement des chutes plus dangereuses (quoique ;-)). Il faut vraiment apprendre à gérer la chute et la parade ! Dans cette catégorie de produits, La Fabrique verticale a testé le modèle Domino de CAMP.
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Conditions du test
Nous avons reçu le nouveau crashpad Domino de CAMP dans le courant du printemps 2023. L’occasion rêvée pour le tester sur les blocs de Corse 😉 Le terrain s’y prête bien ! Il est vrai que ces dernières années, nous avons peu grimpé en bloc, en raison de la fracture de la clavicule qu’a subi Laurence en 2021 et qui a nécessité de longs mois de rééducation de l’épaule.
Mais maintenant que l’opération visant à enlever le matériel d’ostéosynthèse est passée et qu’il lui est désormais possible de recommencer à forcer sans trop d’arrière pensée, nous avons repris le chemin des chaos granitiques près de Calvi. Et nous étions curieux de voir comment se comporterait ce crashpad Domino ! En tout cas, ce qui est sûr, c’est que nous avions besoin d’un matelas de réception fiable. Pas vraiment envie de se refaire mal…
Taille et encombrement
Évidemment, le Domino de CAMP n’est pas un giga crashpad sans charnière tel qu’on les connaît désormais. Mais ce type de modèle est aussi plus facile à transporter dans le coffre d’une voiture. Ou à stocker à la maison. On ajoutera qu’il est également plus adapté à la Corse que les giga crashpads d’un seul tenant. Car ces derniers s’avèrent parfois lourds, encombrants et difficiles à déplacer dans le maquis entre les blocs 😉
En fait, en termes de dimensions, on se situe dans un bon compromis. Puisqu’il mesure 132 cm par 98 cm, une fois déplié au sol. Ce qui constitue déjà une bonne surface de réception. De plus, cette surface d’atterrissage est extensible au besoin en combinant entre eux plusieurs Dominos. Opération rendue possible grâce aux larges velcros, comme dans la précédente version du Domino.
Système de portage et poids
Alors, c’est vrai, le Domino pèse son petit poids, puisqu’il accuse plus de 6 kg sur la balance. On l’a trouvé assez dense. Heureusement le système de portage est plutôt bien fichu. Ceci permet de le déplacer sans trop d’effort entre les blocs, ou sur la marche d’approche 😉
Plusieurs options de transport coexistent sur le Domino :
- soit sur le dos, grâce aux bretelles ergonomiques (préférable pour la marche d’approche)
- soit en bandoulière, en réutilisant les bretelles en sangle unique
- enfin, comme une valise grâce aux deux poignées (pour les courts déplacements entre deux passages)
À noter que si l’on se déplace avec plusieurs crashpads, il est possible d’associer deux Dominos entre eux, pour les porter en mode “tortue Ninja” sur le dos. Les bretelles du deuxième crashpad passent alors par dessus le premier et viennent se fixer facilement au bas de celui-ci, grâce aux crochets prévus à cet effet.
Le système est plutôt malin et fonctionnel ! Le seul inconvénient à notre sens est l’absence d’une ceinture ventrale qui pourrait soulager le poids, pour les approches techniques lorsque vous avez deux pads sur le rable ou un tas de matos caché à l’intérieur.
Domino de CAMP : Amorti et qualité des mousses
Nous avons déjà eu l’occasion d’utiliser la précédente version du Domino, à l’époque où il était confectionné par le fabricant Cassin. Nous l’avions trouvée certes confortable au moment de l’atterrissage mais parfois un peu molle, en dépit de sa bonne épaisseur. Sur cette nouvelle version, CAMP a réétudié l’amorti et c’est, de notre point de vue, plutôt une réussite.
Le Domino de CAMP est un crashpad de très bonne qualité, avec un rembourrage épais de 13,5 cm. À l’intérieur, il est scindé en 5 couches de densité différente, dont la couche supérieure en mousse EVA permettant un surface de réception parfaitement plane. Les 4 autres couches sont un composite de différentes qualités de mousses permettant à la fois l’absortion des chocs et le maintien de la structure.
Ce rembourrage spécial et le pli en diagonale garantissent, même sur un terrain accidenté, un bon confort d’atterrissage. Avec à la fois une certaine fermeté et un bon amorti. En théorie, du fait de sa norme UIAA 161, il est donné pour des hauteurs de chute pouvant aller jusqu’à 2,75 m. Très honnêtement, nous n’avons pas testé ces hauteurs critiques. Laurence a mis en stand by sa carrière de cascadeuse.
Quid de la housse
La longévité de la housse est assurée par un tissu anti-déchirures, annoncé exceptionnellement robuste par le fabricant. Et dans les faits, en effet, nous n’avons pas eu à déplorer de dégâts, alors que nous ne l’avons pas ménagé. De plus, le Domino présente des renforts Hypalon® à la fois aux point d’attache des sangles mais aussi aux angles du crashpad, afin d’éviter des accrocs ou des déformations. Là aussi une amélioration par rapport à la première version du Domino.
Il nous est arrivé de poser le crashpad sur des épineux typiques du maquis corse, au pied d’un bloc ou sur des dalles granitiques par définition assez abrasives, plus en tout cas que les réceptions sablonneuses de Bleau. Jusqu’à présent, le Domino n’a montré aucun signe d’usure ou de déchirure. Et le matériau semble résister à merveille. Affaire à suivre, bien sûr !
Au passage, notez que la housse est amovible avec 2 zips pour le lavage !
Domino de CAMP : les plus produits
Les sangles de serrage, bien que longues, fonctionnent bien. Petit détail sympa, un velcro permet de les rouler pour les stocker et éviter qu’elles ne pendouillent. Autre idée bien cool, elles permettent de transformer le crashpad en un siège confortable avec dossier, idéal pour les moments de détente, pour buller entre deux blocs.
En terme de look, CAMP a conservé pour le Domino sa jolie couleur flashy rouge à l’extérieur. Et à l’intérieur, quand on le déplie, on retrouve les points qui donnent son nom au modèle, des imprimés qui représentent des dominos. D’ailleurs, ils ne sont pas seulement là pour le clin d’œil au jeu de société. Mais permettent visuellement de mieux identifier et viser la zone d’atterrissage.
