Blessure = arrêt de l’entraînement ?
La blessure en escalade est souvent source de frustrations, surtout quand elle vient rompre une belle période de progression. Ou pire qu’elle intervient dans un contexte général déjà pas très réjouissant… Pourtant, elle n’est pas forcément synonyme d’arrêt brutal de l’entraînement.
Dans cette vidéo, Courtney Sanders, la compagne du bloqueur américain Daniel Woods, donne quelques pistes pour rester en forme et continuer à s’entraîner, en dépit d’une blessure à la cheville.
Quelques images bien inspirantes où l’on voit la grimpeuse américaine aménager sa pratique et axer son entraînement sur le gainage et la PPG (abdos divers et variés, tractions lestées, suspensions et tractions au Pan Güllich ou sur le system board, abdos et pompes aux TRX mais aussi escalade sur un pied).
Que faut-il en penser ?
Évidemment, une blessure aux membres inférieurs, type entorse de la cheville, est plus propice à la poursuite de l’entraînement qu’un atteinte des membres supérieurs (rappelons que la rupture de poulie, la tendinite au coude et la subluxation de l’épaule sont les trois blessures les plus fréquentes chez le grimpeur : voir ici quelques conseils de prévention).
En cas de blessure concernant les membres supérieurs, quelques exercices sont toutefois toujours possibles pour maintenir une activité et rester positif : par exemple des abdominaux (afin de mettre à profit cette période d’arrêt pour améliorer le gainage) ou encore des bondissements (pour gagner en explosivité dans les jambes et progresser dans les mouvements dynamiques).
En cas de blessure à un doigt (que ce soit rupture de poulie, ténosynovite, entorse ou autre), le mieux est toujours de laisser le doigt complètement au repos. Évitez donc les tractions à la barre, même si vous n’avez pas mal en suspension et que c’est tentant ! En effet, la préhension est moins traumatisante qu’une arquée mais les pressions exercées ne font que ralentir le processus de guérison.
En revanche, il est éventuellement possible de faire des suspensions de l’autre main, en restant bien sûr raisonnable et en choisissant de bonnes prises. Inutile de se blesser à nouveau ! Et ne perdez pas non plus de vue que ça risque de créer un décalage de force entre bras droit et bras gauche, qui sera peut-être difficile à combler par la suite…
Photo Beau Kahler