Comment élargir sa zone de confort
On entend souvent cette expression toute faite, selon laquelle il faudrait “sortir de sa zone de confort”. En fait, il s’agit plutôt de l’étendre, de l’élargir… Bref de s’habituer à relever de nouveaux challenges ! C’est-à-dire fuir la routine, accepter d’aller se frotter à des styles ou des difficultés nouvelles, sans que cela ne génère particulièrement davantage de peur ou d’inquiétude. La Fabrique verticale vous donne quelques clefs pour élargir sa zone de confort.
Grimper en tête plutôt qu’en moulinette, faire du bloc si vous êtes plutôt falaisiste (ou vice versa), aller vous tester dans le dévers alors que cela vous fait peur… Les occasions d’ élargir sa zone de confort ne manquent pas. C’est source de progrès mais ce n’est pas toujours facile. Car dans un premier temps, l’échec peut être au rendez-vous. La Fabrique verticale, qui coache des grimpeurs de tous les niveaux, vous donne 4 astuces pour élargir votre zone de confort et faire des croix !
Élargir sa zone de confort : se poser les bonnes questions
C’est parfois dur à admettre mais quand on est en échec, on a tendance à se demander “Pourquoi je n’arrive pas à enchaîner ce passage ?” (façon Calimero, c’est vraiment trop injuste). Or la vraie question à se poser n’est pas celle du pourquoi mais plutôt celle du comment. “Comment je peux faire pour enchaîner ce passage ?”, ”Qu’est-ce que je peux concrètement mettre en œuvre pour être plus efficace ?”.
Réfléchir à des pistes de progression, calmement, sans jugement, permet de mieux faire face aux difficultés. Cette démarche, positive, permet d’étendre sa zone de confort. Car se confronter à la difficulté, c’est se donner des opportunités de comprendre ce qu’il vous manque, ce qu’il faut mettre en œuvre dans un futur immédiat, pour devenir un meilleur grimpeur. Quand on revient à l’essentiel, on arrive mieux à s’intéresser à ce que la voie peut nous apprendre, plutôt qu’à voir le résultat brut, immédiat.
Eliminer la notion d’“échec”
Les grimpeurs sont trop souvent envahis par des pensées négatives, à cause des lacunes qu’ils ressentent dans leur escalade. “Je n’ai pas assez de force”, “je suis nul en dalle”, “j’explose tout de suite”. Lorsqu’ils tombent dans une voie, immédiatement, ils s’auto-flagellent dans leur for intérieur. Or, ces pensées sont toxiques et empêchent de réfléchir sereinement aux solutions. Elles inhibent et confinent le grimpeur dans une zone de confort très riquiqui. Alors que l’idée, c’est au contraire de l’étendre. C’est-à-dire d’ouvrir le champ des possibles.
Si vous tirez des leçons des erreurs que vous avez faites dans une voie et que vous restez dans une attitude mentale positive, il n’y a plus d’échec. Ne pas atteindre un objectif, ce n’est pas un échec. C’est juste le point de départ d’un autre processus, à plus long terme, où vous analyserez plus finement ce qui vous a manqué. Où vous réajusterez votre entraînement en conséquence.
Élargir sa zone de confort : action – reaction
La pensée peut être un frein à l’action. Pour grimper à sa limite, il faut parfois savoir se lancer et tester des méthodes, sans attente particulière par rapport au résultat. Quand on commence à trop gamberger, à calculer ses chances de réussite, la peur s’immisce très vite et c’est elle qui nous bloque. C’est particulièrement vrai dans le à-vue, où la réussite tient souvent à peu de choses. C’est aussi cela, étendre sa zone de confort : tenter des mouvements sans savoir à l’avance si cela va marcher ou non. Mais y croire, à fond ! Go for it 😉
Aller vers les autres
Quand vous galérez dans un bloc ou dans une voie, dites-vous bien une chose : vous n’êtes pas le seul dans ce cas, ni le premier. Et les autres grimpeurs peuvent vous aider ! L’escalade a cela de chouette, c’est qu’elle fédère une communauté autour d’une même passion. Étendre sa zone de confort, c’est aussi éviter le repli sur soi. L’idée ? aller vers les autres grimpeurs et échanger des méthodes, discuter, apprendre d’eux.
Même si dans un premier temps, on peut avoir l’impression qu’on va être jugé, en réalité on a beaucoup à gagner à développer des relations avec les autres grimpeurs. On perçoit d’autres approches de l’activité, d’autres manières de s’entraîner ou d’envisager un même passage. Bien souvent, cela casse des barrières, des habitudes. On essaie de nouvelles choses. Et les encouragements aident aussi.