Derogations : qui a encore le droit de grimper en extérieur ?
Confronté à la montée brutale de la deuxième vague de Covid-19, Emmanuel Macron a opéré, mercredi 28 octobre, un nouveau tour de vis dans les mesures de lutte contre l’épidémie. Le reconfinement, certes beaucoup moins strict qu’au printemps dernier, va tout de même nous contraindre à revoir nos pratiques de grimpeurs. Alors, qui bénéficie de derogations ? Qui a encore le droit de grimper dehors ?
Après la période de couvre-feu du mois d’octobre, plus ou moins bien acceptée par la population, une nouvelle période se profile. Au passage, on notera que ce reconfinement est beaucoup plus allégé qu’en mars et que nombreuses derogations sont possibles, ce qui soulève d’ailleurs quelques interrogations sur l’efficacité globale des mesures prises en vue de casser la courbe.
Les Français n’auraient-ils pas pris la mesure de la gravité de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 ? Certains médecins ne cachent pas leur inquiétude, face à un reconfinement qu’ils estiment pris à la légère. Alors, bien sûr, pour les grimpeurs, jeunes et en bonne santé, toute cette période peut être perçue comme frustrante. Mais à part accepter, que faire ? Il va falloir s’adapter au mieux. Et aussi relativiser devant la gravité de la situation…
Évidemment, avec la fermeture des salles, c’était déjà compliqué pour les grimpeurs. Mais on pouvait encore aller en extérieur. Maintenant, avec les restrictions de circulation, on peut globalement acter le retour à l’entrainement à la maison. Toutefois, il semblerait que certains puissent encore continuer à toucher le caillou. Mais qu’en est-il réellement ?
Derogations : qui est concerné ?
Globalement, les grimpeurs sont maintenant amenés à s’entrainer à la maison. Sur la poutre ou le pan, quand ils disposent de ces outils. Seuls bénéficient d’une attestation de déplacement dérogatoire :
- les sportifs de haut-niveau (inscrits sur les listes) car ils doivent pouvoir continuer à s’entrainer
- les éducateurs sportifs (guide, moniteurs d’escalade) car ils doivent pouvoir entretenir leurs compétences techniques et physiques
- les étudiants en STAPS ou les personnes en formation professionnelle
- les personnes disposant d’une prescription médicale pour la pratique d’une activité physique adaptée dans le cadre d’une ALD
- les personnes en situation de handicap
Pratique en extérieur ou en intérieur ?
Ce que dit le Ministère :
Tous les équipements recevant du public (ERP) couverts (de type X) ou de plein air (de type PA) du territoire sont fermés au public. Seuls les publics prioritaires suivants peuvent y accéder munis d’une attestation.
- Les scolaires et les accueils périscolaires
- Les étudiants STAPS
- Les personnes en formation continue ou professionnelle
- Les sportifs professionnels et toutes les populations accrédités dans le cadre des activités sportives à caractère professionnel
- Les sportifs de haut niveau et espoirs
- Les personnes pratiquant sur prescription médicale
- Les personnes en situation de handicap
Quid de l’escalade ?
Pour l’escalade en falaise, la question se pose en effet, puisqu’en théorie ces publics ont un accès dérogatoire aux installations sportives. Et donc aux salles d’escalade. Évidemment, sachant que la transmission du virus est plus critique en intérieur qu’en extérieur, il semblerait plus logique que les publics concernés privilégient une pratique en nature, quand la météo le permet.
De même, pour maintenir ses aptitudes techniques et ses automatismes, un guide de haute montagne aura sans doute plus envie de pratiquer en extérieur qu’en salle, milieu plus aseptisé… Toutefois, on se souvient qu’au printemps, les PGHM avaient tiré la sonnette d’alarme, pour éviter d’avoir à effectuer des secours, avec des publics qui risquaient ensuite d’encombrer les services hospitaliers.
D’ailleurs des arrêtés préfectoraux avaient ensuite restreint la possibilité d’aller pratiquer en montagne. Ceux qui, parmi les professionnels, fanfaronnent sur les réseaux sociaux et narguent le grimpeur moyen risquent bel et bien de déchanter dans les prochaines semaines. Et un peu de discrétion n’aurait peut-être pas nui. Car en agissant ainsi, ils incitent les grimpeurs amateurs à désobéir…
Peut-on grimper à un kilomètre de chez soi ?
Lorsque l’on n’a pas de dérogations, mais qu’un secteur d’escalade se situe dans un rayon de 1 km autour de son domicile, on pourrait en effet être tenté. Et dans les faits, rien ne l’empêche. Puisque les déplacements autorisés sont les suivants : déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes.
Toutefois, la notion d’activité physique individuelle exclut de facto la pratique en falaise, puisqu’on ne pourrait pas avoir d’assureur. Seule semble donc possible la pratique en bloc, avec comme réserve qu’on ne peut pas avoir de parade. Il faut donc plutôt prévoir de faire des blocs de faible hauteur avec un crashpad et/ou des traversées (chose également possible en ville, sur des murs à pierre apparente). Mais toujours à 1km de chez soi, pas plus d’une heure, et muni de son attestation de sortie…
Cc Laurence on ne s est plus quoi faire ,, car quand tu es un peu lucide ,tu restes sage et tu apprends la sagesse ,surtout s évader de tout ce bordel anxiogène, qui est négatif pour le mental …
C est sur ce covid enrichit certaines professions , et mets au tapis d autres ..
Mais il est la ,donc faire attention …
Donc on a toute temps pour aller grimper 🙏🙏🙏☯️☯️☯️☯️
Suffit d’avoir un permis de chasse, il est en promo!