JOJ : les jeunes grimpeurs mettent le cap sur Buenos Aires

Dans quelques jours, la ville de Buenos Aires vibrera lors de la cérémonie d’ouverture des JOJ, les Jeux Olympiques de la jeunesse. Trente-deux sports seront au programme de cette 5e édition, dont plusieurs totalement nouveaux : le BMX, le karaté, le kite surf, la danse sportive, le roller… Et bien sûr l’escalade.

Tandis que les Championnats du Monde d’escalade à Innsbruck se sont achevés en septembre sur un bilan mitigé, notamment en raison de décisions arbitrales très controversées, plusieurs grimpeurs de l’Équipe de France jeunes s’apprêtent à participer aux JOJ. Espérons que l’organisation saura se montrer à la hauteur lors de cet événement qui constitue une forme de répétition générale avant Tokyo en 2020.

JOJ : le site

Buenos Aires a été désignée comme ville hôte pour ces 3e JOJ d’été. Les épreuves se dérouleront du 6 au 18 octobre. Et sur 4 sites principaux : le Parc vert, le Parc olympique de la Jeunesse, le Parc urbain et le Techno Park. L’escalade est prévue dans le Parc urbain. Située à l’est de la Capitale argentine, cette zone à la mode longe les quais du Río de la Plata. Et elle comprend aussi les docks du vieux Puerto Madero, où se dérouleront notamment l’aviron et le canoë-kayak. Et c’est le fabricant français ENTRE-PRISES qui a fourni toutes les structures.

JOJ : le concept

Comme leur nom l’indique, les Jeux olympiques de la jeunesse d’été sont réservés aux jeunes. Plus précisément aux jeunes âgés de 14 à 18 ans. Résolument multisports, ces JOJ ont été créés par le Comité international olympique (CIO) lors de sa 119e session. Cependant, et même s’ils sont globalement similaires aux JO dans leur format, ils se veulent loin du faste des compétitions adultes.

En fait, le but avoué de ces JOJ est d’enrayer le déclin de la pratique sportive chez les jeunes. Et puis de lutter contre l’obésité (en escalade, on est bon de ce côté-là mais attention à ne pas tomber dans l’extrême inverse 😉 ). Enfin, il s’agit aussi de promouvoir les valeurs du mouvement olympique auprès de la jeune génération. À savoir : l’excellence, l’amitié et le respect. De plus, un programme de Culture et d’Éducation est aussi inclus dans le package.

JOJ : et l’escalade dans tout ça ?

On le sait, l’escalade va faire son entrée aux Jeux en 2020, à Tokyo. Certes, le format choisi fait débat : c’est en définitive celui du combiné qui a été retenu, avec toutes les interrogations que cela soulève d’un point de vue sportif. Pour autant, ne boudons pas notre plaisir. Car c’est l’occasion d’une belle mise en lumière de notre activité. Si tant est que les organisateurs, sponsors, juges, fédérations, sportifs, se montrent à la hauteur de l’enjeu. Bref, wait and see 😉

Pour Buenos Aires, la FFME a retenu plusieurs jeunes français dans sa sélection. À La Fabrique verticale, nous avons eu envie de savoir ce que représentaient pour eux ces JOJ. Et quel était leur ressenti en tant que grimpeurs par rapport au format du combiné. Bien évidemment, selon leur profil, leur discipline de prédilection et leurs qualités propres, les perceptions diffèrent.

Nathan Martin, par exemple, est très fier de participer à un événement d’une telle importance. “Je m’entraîne 7 fois par semaine pour cela. Et j’essaie de participer le plus possible aux stages de l’Équipe de France afin d’acquérir un maximum d’expérience”. Le combiné ? “C’est un format qui me convient parfaitement. Cela n’impacte pas mon entraînement puisque je m’entraîne depuis toujours dans les trois disciplines. J’ai évidemment les JO de Paris 2024 dans la tête mais aussi ceux de Tokyo en 2020 même si je reste objectif sur mes chances de pouvoir y participer.”