Quantité vs qualité : que privilégier pour progresser en escalade ?

Quantité vs qualité. C’est une question récurrente que se posent les grimpeurs de tous niveaux. Et beaucoup parmi ceux qui nous contactent à La Fabrique verticale pour du coaching personnalisé. Que faut-il privilégier : le volume ou l’intensité dans l’entraînement en escalade ? La Fabrique verticale passe au crible ces deux variables qui déterminent les grandes logiques de préparation.

Quantité vs qualité. Ces deux approches sont souvent mal comprises par les grimpeurs. D’un côté, il s’agit de faire du volume, c’est-à-dire beaucoup de voies ou de blocs, en restant bien en dessous de son niveau de performance maximale. D’un autre côté, on privilégie l’intensité maximale, avec des blocs ou des voies à sa limite, voire au-delà.

Toutes les méthodes d’entraînement tournent autour de l’ajustement de ces deux variables. Quantité vs qualité. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’elles sont avant tout corrélées à l’objectif du grimpeur. Selon que l’objectif soit en voie, en grande voie ou en bloc, on n’axera pas la préparation de la même manière. Par exemple, inutile d’être capable d’encaisser 12 à 15 longueurs en falaise, si on travaille un bloc dur en forêt de Fontainebleau.

Toutefois, d’une plus manière générale, on peut dire que la quantité prendra le pas sur la qualité dès lors que l’objectif du grimpeur sera éloigné dans le temps. Il s’agira alors de préparer le terrain pour pouvoir s’entrainer tout au long de l’année, sans baisse de régime, et ce jusqu’à l’objectif. À l’inverse, à l’approche de l’objectif, l’intensité augmentera jusqu’à devenir maximale, voire supra-maximale, très spécifique.

Quelques principes élémentaires

• Le 100% qualitatif ou le 100% quantitatif sont à bannir pour tout grimpeur souhaitant progresser sur le long terme.
• Lorsque l’on augmente la composante quantitative de l’entraînement, il faut en contrepartie diminuer la part qualitative. Et inversement !
• En reprise d’entraînement ou en début de saison, on cherchera à reconstruire une base foncière conséquente et donc à privilégier la quantité. C’est sur cette base solide qu’il sera ensuite possible de faire reposer un travail qualitatif efficace et mieux assimilé.

Quantité vs qualité : quelques exemples concrets

Un grimpeur qui ne fait que du bloc et cherche à repousser ses limites dehors, avec des passages extrêmes, de plus en plus difficiles dans l’échelle des cotations, aura tout intérêt, bien sûr, à travailler des mouvements durs à la salle. Ça passera par essayer des blocs qu’il n’arrive pas à faire, quitte à les travailler, en se faisant pousser dans le dos pour se mettre en position dans certains mouvements qu’il ne réussit pas. On travaille alors au max.

Toutefois, il aura tout intérêt également à faire varier sa pratique au fil des mois. Et à commencer sa préparation par des cycles intégrant du volume en bloc mais aussi en voie. C’est-à-dire des séances où il enchaine une grande quantité de mouvements bien en dessous de son niveau maximal. Cette phase lui permettra de travailler conjointement sa technique, en balayant tous les styles de grimpe.

Quantité et qualité doivent cohabiter de façon harmonieuse dans le cycle d’entraînement. A chacun de trouver le bon point d’équilibre selon l’objectif poursuivi. Si la quantité a un temps tenu la corde (dans une logique a muerte pour certains athlètes de haut niveau), on s’oriente aujourd’hui vers un équilibre entre ces deux variables de l’entraînement. À la question quantité ou qualité ? Nous répondons donc : les deux !

N’hésitez pas à contacter les coachs de La Fabrique verticale pour plus de précisions et du conseil personnalisé