Sac escalade RAB Outcast 44L, la référence ultime ?

Pour tout falaisiste, la question du sac d’escalade est presque aussi cruciale que celle du choix des chaussons. On doit pouvoir y rentrer ses chaussons donc, une à plusieurs paires. Dégaines, harnais ou casque. Mais aussi de quoi manger et boire. De quoi se tenir au chaud. Et puis le topo, le strap. J’en passe…Sans oublier la corde. Et là, au moins 3 options s’offrent à nous. Utiliser un sac à corde dédié. Lover la corder et la transporter sur le sac à dos. Ou la faire rentrer dans le sac à dos, en plus de tout le reste.

Bref, cela peut rapidement devenir une vraie prise de tête. D’autant plus que le sac doit aussi offrir des qualités de portage dignes de ce nom, quand il s’agit de marcher pour accéder à la falaise. Dur de trouver le sac idéal. C’est donc avec pas mal d’attentes que nous avons abordé le test du sac Outcast 44L, proposé par la réputée marque anglaise RAB.

Outcast 44L, Lowe ou RAB

L’Outcast 44L

Depuis 1967, année où Greg Lowe a créé le modèle Expédition, Lowe Alpine est une référence dans le monde du sac à dos.

Aujourd’hui, les marques RAB et Lowe Alpine sont associées et le sac Outcast 44L est un des modèles les plus récents de cette lignée. Il est spécifiquement dédié à l’escalade. C’est-à-dire qu’il a été pensé pour répondre aux problématiques exposées plus haut.

Matériaux

Le RAB Outcast 44L est confectionné à partir de 2 types de Nylon. Nylon 840D (D pour Deniers) pour tout l’extérieur, où qualités déperlantes et résistance sont requises.

Nylon 420D, plus fin et léger donc pour les compartiments intérieurs.

Détail que nous avons apprécié : Les concepteurs ont positionné des renforts à certains endroits stratégiques. En particulier sur la partie inférieure du sac, afin de protéger la fermeture à glissière lorsque le sac est déposé au sol, avant ouverture.

Conception de l’Outcast

L’Outcast se situe dans la catégorie des Sacs « livre ».

C’est-à-dire qu’il dispose d’une fermeture éclair robuste, courant sur 3 des 4 côtés du sac. Arrivé sur site, il suffit d’actionner complètement le Zip. Le sac s’ouvre alors comme un livre. On découvre alors 2 compartiments.

Le principal est situé en regard de la partie « dos » du sac. C’est le plus volumineux. Assez logiquement, on y placera le matériel le plus lourd, au plus près du corps. On peut ainsi y disposer une corde, en plus des dégaines. Comme je l’explique plus loin, j’aime bien porter la corde SUR le sac. J’ai donc la plupart du temps rempli ce compartiment avec dégaines, système d’assurage, eau, chaussons, appareil photo.

Le second compartiment permet quant à lui d’isoler son contenu au moyen d’un rabat en filet. On y accède au moyen de 2 Zips parallèles, courant de bas en haut, complétés par un scratch. C’est un espace suffisant pour y placer vêtements de rechange, harnais, gants, magnésie.

Équipements et accessoires.

À première vue, l’Outcast 44L paraît assez dépouillé. Pourtant, on repère rapidement que l’accessoirisation est plutôt abondante. On trouve par exemple des boucles, dans les parties hautes des deux compartiments. Boucles qui donnent la possibilité d’y accrocher des mousquetons ou des dégaines.

Le compartiment principal présente quant à lui deux sangles de serrage dans la partie centrale.

Deux poches zippées sont également prévues : une extérieure, située sur le dessus du sac. Elle dispose d’un système d’attache pour les clés. On peut y glisser facilement téléphone ou barres énergétiques.

La poche interne est placée en haut du compartiment principal. Suffisamment volumineuse, sans pour autant trop empiéter sur l’espace de rangement principal, elle souffre peut-être d’un accès pas très commode, surtout quand on a de grosses mains. Pour ce qui me concerne, elle accueille papiers, coupe ongle, accessoires, couteau…

À l’extérieur du sac, on trouve enfin deux autres poches, plaquées sur les parois latérales. Là encore, on peut noter le sens du détail de RAB. Une des deux poches est en mesh, extensible. On pourra y glisser une gourde ou même un topo. L’autre est au contraire assez renforcée et est conçue pour recevoir une canne à clipper.

Enfin, je n’ai pas encore évoqué la bâche à corde qui accompagne le sac. Simple et pourvu de deux zones d’attache pour les bouts de corde, celle-ci est de taille juste suffisante pour accueillir celle-ci. À vrai dire (je me fais un peu maniaque), je l’ai utilisée uniquement pour poser le sac dessus et le garder de la sorte « propre ». Et j’ai conservé ma bâche habituelle pour la corde.

Outcast 44L : un système de portage abouti

Le système de portage est indéniablement un des points forts de ce sac. Bretelles à la mousse ferme. Cadre interne à ressort en acier intégrant le système de portage TRI-FLEX™. Sangles de compression. Ceinture de serrage. Ces éléments contribuent ensemble à transférer le poids du sac vers le bassin et à optimiser le maintien et par suite le portage.

Une mention spéciale pour la ceinture. J’ai trouvé très fonctionnel et confortable le fait de pouvoir la serrer en tirant la sangle vers l’avant. Et non pas vers l’arrière comme sur beaucoup d’autres sacs.

Bien entendu on trouve les deux sangles faisant office de rappel de charge en haut des bretelles. On peut déclipser celles-ci et ainsi placer la corde, au plus près du dos, pour faire la marche d’approche.

Les concepteurs ont aussi pensé le système de manipulation, ou transport de l’Outcast, à la falaise ou sur des courtes distances.

Deux poignées épaisses et confortables sont positionnées sur le dessus du sac et sur un des flancs. Et on peut même déplacer très facilement le sac, ouvert, d’une voie à l’autre par exemple, puisque la poignée latérale, extérieure est astucieusement complétée par une poignée interne sur le bord du rabat.

Les conditions du test. Résultats

J’ai eu plusieurs mois pour tester l’Outcast 44L. Le sac m’a alors accompagné dans toutes mes sorties falaise. Avec des temps de portage pour accéder aux sites allant de 10 minutes à 1 heure.

Comme j’aime bien mon petit confort, et avoir le choix dans les chaussons que j’utilise, je prends en général pas mal de matériel. En moyenne, le poids que je transporte (sac plus corde) se situe autour de 15 kilos.

Les points sur lesquels j’ai particulièrement porté mon attention ont été le portage bien sûr, mais aussi les aspects fonctionnels. J’ai donc fait en sorte de tester différentes options de rangement ou d’organisation. Puis de les optimiser. En vue de voir si ce sac, au final me convaincrait ou pas.

Mon avis

L’Outcast est disponible en 2 coloris : gris (avec l’intérieur des bretelles et de la ceinture jaune, réf. Ebony) ou rouge (Oxblood red). Comme vous l’avez constaté au fil des photos, c’est ce dernier que nous avons testé. Au déballage, l’esthétique de l’Outcast, simple, m’a d’emblée plu. Bien sûr c’est tout à fait subjectif. Mais je ne suis pas trop sensible à la surabondance de fioritures qui ornent parfois les sacs.

De mon point de vue, ce type de sac n’est pas loin d’être idéal. Grâce au mode d’ouverture, je peux facilement organiser mon rangement et accéder immédiatement à toutes mes affaires lorsque je suis à la falaise.

Signe que l’Outcast est très grand, c’est que j’ai toujours eu la sensation de pouvoir en mettre plus. Une fois le sac refermé, et posé debout. On a en effet toujours la possibilité de glisser encore quelques affaires par la partie supérieure. Les sangles de compression jouant alors leur rôle en limitant la prise de volume du haut du sac.

Comme je l’ai évoqué au début de l’article, une des problématiques pour nous, falaisistes, est d’optimiser le portage de la corde.

J’ai testé 3 options avec l’Outcast :

  • La première méthode consiste à jeter la corde plus ou moins à l’arrache sur le sac, en la maintenant juste latéralement avec les sangles de serrage. Cela fonctionne bien quand le sac est bien plein. Puisqu’alors il offre une surface supérieure sur laquelle la corde est stable. Mais cela fait un peu reculer le centre de masse.
  • Dans la deuxième méthode, la corde est à l’intérieur. Maintenue par les deux sangles de compression, parfaitement disposées, elle occupe néanmoins en majeure partie l’espace du compartiment principal. Cela laisse donc moins de place si on souhaite emporter par exemple plusieurs paires de chaussons. Grosso modo, en adoptant ce mode d’organisation, je peux faire rentrer 80 m de corde en 8.9 mm, 1 gourde de 1 litre, 1 paire de chaussons et 15 paires de dégaines dans le compartiment principal.
  • La troisième méthode est proche de la première. La corde est lovée et portée sur le sac. Elle est maintenue au plus près du dos en la glissant sous les deux petites sangles qui servent aussi pour le rappel de charge (2 clips). C’est la méthode que j’ai préférée. Il faut juste faire en sorte que le nœud de blocage de la corde soit décalé. Placé entre les bretelles, il appuie sur les vertèbres et procure une sensation peu agréable.

Le portage de l’Outcast enfin m’a paru excellent. Le réglage des bretelles s’effectue sans problème. Puis, dès la mise en place de la ceinture et serrage de celle-ci, on ressent immédiatement le report de la charge sur le bassin et le délestage des épaules.

Pour peu que l’organisation du rangement ait été judicieuse (le plus lourd près du corps), le sac ne tire que très modérément vers l’arrière, en dépit de son volume.

Pour conclure

Je ne vais pas y aller par 4 chemins. Pour moi, c’est presque le sac parfait. Il le serait s’il allait tout seul à la falaise.

Le volume suffisamment grand permet à chacun d’organiser le rangement selon ses habitudes. Il offre la possibilité, si on en a besoin, d’emporter beaucoup d’affaires.

Son inconvénient majeur serait donc, quand comme moi on a tendance à remplir, remplir, tant que c’est possible, qu’on se retrouve avec un sac lourd. Mais c’est là un défaut du grimpeur et non pas du sac !

Le portage est vraiment au top. Tout le savoir-faire historique de la marque s’exprime ici. Et c’est une des raisons, rajoutées à celles évoquées avant qui en fait pour moi le meilleur des sacs que j’ai pu essayer jusqu’à présent.

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3 réponses

  1. schoendorff eric dit :

    Bonjour, sac acheté l’an passé et j’en suis ravi, comme vous le mentionnez, bon portage, volumineux à souhait, espaces différenciés, perso, je mets ma corde(80m en 8,5) dans un sac à corde et directement dans l’Outcast avec deux paires de chaussons, 20 dégaines baudrier etc et rien de ne traine à l’extérieur. Donc un sac solide, sérieux je recommande

  2. schoendorff eric dit :

    Acheté de marque Lowe et en jaune !!

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