Zealot 45 Osprey : un sac à dos idéal pour la falaise

Pour la première fois, Osprey propose une gamme complète dédiée à l’escalade, avec des sacs à magnésie et des sacs à dos, les Zealot 30 et 45 L. Leur cible ? Les grimpeurs qui fréquentent les salles mais aussi les falaises. La Fabrique verticale a craqué pour le modèle le plus généreux, le Zealot 45 Osprey, un sac spécifiquement conçu pour l’escalade en extérieur.

Zealot 45 Osprey, le test de La Fabrique verticale. Fondée en 1974 en Californie, Osprey est un fabricant bien connu pour le confort de portage de ses sacs de randonnée. De même sa bagagerie, robuste et fonctionnelle, est plébiscitée par ses utilisateurs. A priori on l’attendait moins sur le terrain de la grimpe. Pourtant l’an passé, la marque américaine a lancé une gamme spécialement dédiée à l’escalade.

Au sein de celle-ci, on trouve deux modèles. Tout d’abord le Zealot 30. Il s’agit d’un roll top qui comporte deux compartiments permettant de séparer votre ordinateur portable du reste de vos affaires. Laptop vs chaussons malodorants ou magnésie 😉 De couleur sombre, il matche parfaitement avec le style de vie urbain et la pratique en salle.

Le Zealot 45, de plus grande contenance, semble plus typé falaise, avec des bretelles et un dos confortables, un système porte-corde efficace et divers compartiments pour le matériel. C’est le modèle que nous avons eu envie de tester. Nous l’avons mis à l’épreuve à l’échelle de plusieurs mois, pour nos sorties en extérieur. Avec des temps de portage variant de 10 minutes à 1 heure, selon les sites. Comme ici pour rejoindre les belles falaises de Montserrat.

Matériaux et durabilité

Au premier coup d’oeil, on voit qu’on a à faire à du solide et à un sac très bien fini. Le tissu utilisé pour le Zealot 45 est du nylon balistique 840D. Développé à l’origine par la société DuPont comme matériau de base pour les gilets pare-balles avant l’arrivée du kevlar, ce type de nylon ripstop est d’une durabilité étonnante. Du fait de son tissage extrêmement dense conçu pour résister aux déchirures.

Idéal pour les marches d’approche qui se transforment en bartasse dans le maquis corse ! À La Fabrique verticale, ça nous arrive de temps à autre 😉 Autre bon point à une époque où l’on se préoccupe de plus en plus de l’environnement, le tissu utilisé pour le Zealot 45 est approuvé Bluesign®, avec un revêtement dwr sans PFC/PFAS. Il est d’ailleurs fabriqué à partir de matériaux recyclés. Là encore, on applaudit des deux mains.

Accès au matériel

Lorsque nous avons reçu le sac à La Fabrique verticale, nous avons été particulièrement séduits par le système de double accès au compartiment principal. Car on peut très facilement organiser son équipement d’escalade :

• soit en l’ouvrant complètement par l’avant, comme sur un sac Duffel, grâce à deux larges zips
• soit en accédant par le haut, avec un cordon de serrage façon baluchon, très pratique.

Au passage, notez qu’un effort notable a été fait pour simplifier l’ouverture et la fermeture. Le cordon de serrage placé sur le haut du sac est d’une fluidité incroyable. Le sac s’ouvre d’un seul geste, sans effort, en tirant sur de petites sangles judicieusement placées. Le détail qui tue, comme bien souvent sur les sacs Osprey. La fermeture est tout aussi facile, en tirant à fond sur le cordon.

Bien sûr, cet accès n’est pas étanche a priori puisqu’un petit espace perdure toujours. Toutefois, il est intelligemment protégé de l’eau ou de la poussière par un rabat qui se ferme par deux attaches. Et comme nous avons affaire à un vrai sac d’escalade, ce rabat peut d’ailleurs aussi servir à accueillir une corde d’escalade lovée sur le haut du sac. Pas bête !

Confort / Portage du Zealot 45 Osprey

Comme toujours chez la marque américaine, la qualité de portage est particulièrement soignée. Le Zealot 45 Osprey présente un panneau arrière bien compact, moulé en EVA, avec plaque dorsale en PEHD. Ceci offre une bonne stabilité et permet de porter des charges relativement lourdes. Rempli à bloc avec les affaires que je prends habituellement en falaise (harnais, sac à magnésie, 2 à 3 paires de chaussons, 20 dégaines, appareil d’assurage, gants et doudoune, une bouteille d’eau, plus diverses babioles), on arrive vite 9-10 kg environ (sans compter la corde).

Au niveau portage, j’ai apprécié l’excellente répartition de la charge, grâce au système de suspension des bretelles et à la ceinture ventrale. Toutes deux rembourrées, elles reportent efficacement une partie du poids sur les hanches. Enfin, le Zealot 45 possède également une sangle de poitrine, ajustable et amovible, pour affiner le réglage. Parfait selon moi ! D’autant que je suis encore sensible de l’épaule gauche suite à ma fracture de la clavicule. Car j’ai toujours ma plaque en titane qui fait saillie sous la peau et rend le port d’un sac pas toujours très agréable…

Les poches

C’est l’un des aspects qui m’a le plus enthousiasmé sur le Zealot 45 ! Il y a une multitude de poches, de quoi caser tout le matériel souhaité. Le compartiment principal, par exemple, comporte une longue poche zippée, sur toute la hauteur du sac, dans laquelle j’ai pu ranger quelques en-cas, type barres énergétiques et gels, bien adaptés à la pratique sportive en falaise.

Le long du dos, et donc au fond du compartiment principal, il y a aussi une poche plate à soufflet, dans laquelle on peut glisser un topo, une carte ou une tablette. C’est aussi là que se place tout naturellement la poche à eau si on en utilise une (ce n’est pas mon cas). Car une ouverture autorise la pipette à sortir au niveau des bretelles dans le dos. Classique mais efficace. Du reste, mais c’est une question de bon sens, il faudra choisir entre poche à eau et ordinateur 😉

Vous en voulez encore ?

Dans le rabat principal qui permet d’accéder au sac par l’avant, les ingénieurs R&D de Osprey ont placé deux autres poches, très spacieuses. Celle située à l’intérieur est en maille et détail ultime, elle accueille une bâche d’une dimension respectable. Le top pour poser le sac à la falaise sans qu’il ne traîne dans la poussière ! On peut bien évidemment aussi utiliser cette bâche pour la corde. C’est d’ailleurs sa fonction première.

De l’autre côté du rabat, et donc accessible depuis l’extérieur, on a une autre poche conçue pour glisser tout sorte de choses : topo, portefeuille, PQ, GPS, frontale, strappal, couteau, que sais-je encore… Au passage, cette poche est totalement invisible et escamotable. Puisque latéralement deux rabats viennent protéger l’ouverture par zips. De là partent également deux sangles de compression, avec des boucles d’attache externes, qui offre au Zealot un volume modulaire. Ainsi, si le sac n’est pas complètement rempli, le sac se tient et le matériel ne navigue pas au cours du portage. C’est très appréciable.

Enfin, j’ai pu apprécier la présence de deux autres poches. L’une est située sur la ceinture ventrale. J’y ai glissé des pansements, des pipettes de serum physiologique, un tube d’Efferalgan et d’autres petits items qu’on a toujours tendance à perdre dans un sac d’escalade. L’autre poche est latérale. Elle est prévue pour loger une gourde. Sinon, on peut aussi y mettre son téléphone. Elle possède également un sous-compartiment, avec une boucle rapide rouge pour clipser ses clefs et éviter de les perdre.

Équipement et accessoires

Le Zealot 45 se caractérise par d’excellentes finitions. C’est à une foule de petits détails qu’on remarque que le sac a fait l’objet d’une réflexion poussée par rapport aux spécificités de l’escalade. Ainsi, deux poignées de portage, placées sous les deux rabats qui accueillent les sangles de compression, permettent de déplacer très facilement le sac. Par exemple pour passer d’un bas de voie à un autre, sac ouvert et porté horizontalement, comme un cabas.

J’ai bien apprécié la présence d’une autre poignée, placée cette fois-ci dans le dos, au centre, au-dessus des bretelles. Elle donne la possibilité de porter le sac verticalement et de le déplacer d’une main. Une opération facilitée par la conception même du sac, un quasi cylindre dont le haut est semi-rigide. Ça donne d’ailleurs presque au Zealot un petit look sac de hissage, façon big wall, qui n’est pas déplaisant du tout 😉 Et le coloris, gris-vert, parachève son esthétique bien sobre.

Parmi les autres points à souligner, j’ai bien aimé les tirettes des fermetures éclairs, qui sont très fonctionnelles. Enfin j’ai bien aimé la présence, à l’extérieur du sac, d’anneaux sur lesquels on peut par exemple mousquetonner ses chaussons au retour de la falaise, pour les faire sécher… Ou son sac à magnésie, c’est très appréciable. Il s’agit de deux sangles obliques, situés en haut, près du rabat qui accueille les sangles de compression. Il y en a aussi une en bas du sac, à la jonction avec le tissu plus renforcé qui constitue le fond. Je me suis interrogée sur sa fonction porte-piolet au cas où…

Zealot 45 Osprey en résumé

Alors, que peut-il manquer à ce Zealot 45 Osprey ? Pas grand chose à vrai dire ! Peut-être des bandes réfléchissantes, pour les retours de nuit, si on a à marcher le long de la route. Détails que l’on aimerait retrouver aussi sur le Zealot 30, plus typé urbain et donc utilisable à vélo, en rentrant de la salle. À part ça, on a affaire à un sac solide et bien conçu. Le Zealot 45 tient ses promesses ! Il s’adapte parfaitement à l’escalade en falaise. Une vraie réussite !

Zealot 45 Osprey en bref

• Poids à vide : 1,8 Kg
• Dimensions : 61 x 37 x 29 cm
• Deux tailles possibles : S/M 43L et M/L 45L
• Prix : 185 euros
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