4 astuces pour sortir de sa zone de confort
Sortir de sa zone de confort, c’est fuir la routine, accepter le challenge, aller se frotter à des styles ou à des difficultés nouvelles. Grimper en tête plutôt qu’en moulinette, essayer le bloc si vous ne faites que de la falaise (ou vice versa), aller vous tester dans le dévers alors que cela vous fait peur… C’est source de progrès mais ce n’est pas toujours facile, car dans un premier temps, l’échec peut être au rendez-vous. La Fabrique verticale vous donne 4 astuces pour sortir plus facilement de votre zone de confort et faire des croix !
1. Se poser les bonnes questions
C’est parfois dur à admettre mais quand on est en échec, on a tendance à se demander “Pourquoi je n’arrive pas à enchaîner ce passage ?” (façon Calimero, “c’est vraiment trop injuste). Or la vraie question à se poser n’est pas celle du pourquoi mais plutôt celle du comment. “Comment je peux faire pour enchaîner ce passage ?”, ”Qu’est-ce que je peux concrètement mettre en œuvre pour être plus efficace ?”.
Réfléchir à des pistes de progression, calmement, permet de mieux faire face aux difficultés. Cette démarche, positive, incite à sortir plus volontiers de sa zone de confort. Car aller se frotter aux difficultés, c’est autant d’occasions de progresser ; c’est-à-dire d’occasions de comprendre ce qu’il vous manque, ce qu’il faut mettre en œuvre dans un futur immédiat, pour devenir un meilleur grimpeur !
2. Eliminer la notion d’“échec”
Les grimpeurs sont trop souvent envahis par des pensées négatives, à cause des lacunes qu’ils ressentent dans leur escalade. “Je n’ai pas assez de force”, “je suis nul en dalle”, “j’explose tout de suite”. Lorsqu’ils tombent dans une voie, immédiatement, ils s’auto-flagellent dans leur for intérieur. Ces pensées sont toxiques et empêchent de réfléchir sereinement aux solutions. Elles inhibent et n’incitent pas à sortir de sa zone de confort.
Si vous tirez des leçons des erreurs que vous avez faites dans une voie et que vous restez dans une attitude mentale positive, il n’y a plus d’échec. Ne pas atteindre un objectif, ce n’est pas un échec. C’est juste le point de départ d’un autre processus, à plus long terme, où vous analyserez plus finement ce qui vous a manqué ; où vous réajusterez votre entraînement en conséquence.
3. Gamberger moins pour agir plus !
Trop cogiter peut être un frein à l’action. Pour grimper à sa limite, il faut parfois savoir se lancer et tester des méthodes, sans attente particulière par rapport au résultat. Quand on commence à trop gamberger, à calculer ses chances de réussite, la peur s’immisce très vite et c’est elle qui nous bloque. C’est particulièrement vrai dans le à-vue, où la réussite tient souvent à peu de choses. C’est aussi cela, sortir de sa zone de confort : tenter des mouvements sans savoir à l’avance si cela va marcher ou non, mais y croire, à fond !
4. Aller vers les autres
Quand vous galérez dans un bloc ou dans une voie, dites-vous bien une chose : vous n’êtes pas le seul dans ce cas, ni le premier. Et les autres grimpeurs peuvent vous aider ! L’escalade a cela de chouette, c’est qu’elle fédère une communauté autour d’une même passion. Sortir de sa zone de confort, c’est aussi éviter le repli sur soi, aller vers les autres grimpeurs et échanger des méthodes, discuter, apprendre d’eux.
Même si dans un premier temps, on peut avoir l’impression qu’on va être jugé, en réalité on a beaucoup à gagner à développer des relations avec les autres grimpeurs. On perçoit d’autres approches de l’activité, d’autres manières de s’entraîner ou d’envisager un même passage. Bien souvent, cela casse des barrières, des habitudes. On essaie de nouvelles choses. Et les encouragements aident aussi à sortir de sa zone de confort !
Bonjour,
A quelques jours d’une compét’, cet article tombe au bon moment 🙂
Je vais l’imprimer, avec quelques autres….
Bonne grimpe
Aurélien
Sortir de sa zone de confort, c’est accepter la chute… Et affronter ses peurs. Pas toujours évident. Donc, accepter le vol et avoir une totale confiance en son assureur ou ses partenaires pareurs est, à mon sens, une étape primordiale pour s’aventurer dans d’autres styles ou difficultés. Le frein psychologique du risque de blessure lors d’une chute est un facteur extrêmement limitant. Il faut travailler sur ce point progressivement, voler, chuter pour éliminer cette appréhension et maitriser son décrochage. Après ça, on peut (presque) tout tenter. Après une interruption de plusieurs mois pour cause de blessure, je me suis fais souffrance pour aller dans des voies sur lesquelles j’allais très probablement chuter. En quelques séances, cela a vite porté ses fruits. La confiance est revenue et le stress du vol presque disparu. Je peux enfin sortir de ma zone de confort et repartir pour une bonne progression en perspective.
« Maîtriser son décrochage » : voilà une expression très intéressante à retenir 🙂
Encore un article de La Fabrique Verticale à garder dans ses signets !
Salu Sha. L’expression peut paraître paradoxale mais être acteur de sa chute, dans la mesure du possible, ça évite pas mal de bobos 😊. Le vol ça s’apprend.
C’est clair ! C’est comme la chute en judo par exemple, ça s’apprend, et pendant longtemps 😉
4 étapes simples et bien expliquées pour des résultats immédiats ! J’aurais rajouté 5/Garder le plaisir en fil rouge. Le plaisir de se frotter aux difficultés, de se fixer un challenge, de se sentir grandir en continuant d’apprendre sur soi.
Merci pour ce bon article, on le partage ! 🙂
Fabien
Cet article est un très bon résumé d’un bouquin sur la préparation mentale en escalade … Pour aller plus loin dans ce raisonnement vous pouvez lire « La voie du guerrier du rocher » d’Arno Ilgner qui pourra être un bon complément ! Pour ma part, lors de sa lecture, il faut mettre de côté le discours un peu mystique de l’auteur, mais c’est une très bon bouquin qui présente une très bonne méthode pour arriver à sortir de sa zone de confort !
Un petit truc supplémentaire pour ceux ou celles qui ont une salle de bloc prêt de chez eux:
Grimper en bloc. Pour ma part, grimper en bloc à 3 mètres du sol et sauter dans le vide m’a aidé de 2 manières:
prendre confiance dans des mouvements plus complexes sans assurance
sauter en haut du bloc pour ressentir la chute. ca aide meme s’il n’y a pas de corde
Bonne grimpe à toutes et à tous