Améliorer votre force de contact

force de contact

En mécanique, la force de contact caractérise l’interaction entre les molécules de deux éléments matériels en contact. Par exemple un objet posé sur une table. Pour nous, grimpeurs, elle correspond à la capacité de saisir immédiatement une prise lorsqu’on arrive vite dessus. Très utile dans le bloc moderne, mais aussi dans les voies !

La force de contact, c’est la capacité à générer un haut niveau de force le plus vite possible. Ainsi, quand on attrape une prise, il y a toujours un petit laps de temps, très bref. Il est de l’ordre du dixième de seconde, avant que nos muscles génèrent leur force maximale. Cette phase est appelée montée en force. Elle constitue le temps nécessaire pour que toutes les fibres musculaires synchronisent leur contraction.

Dans le cas d’un jeté ou d’un mouvement dynamique (très fréquent en bloc ou dans les crux des voies), cette capacité revêt un caractère critique. Car on a besoin que la montée en force soit aussi brève que possible. Dès que nos doigts entrent en contact avec la prise, ils exercent alors un maximum de force pour nous stabiliser.

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Sorato Anraku lors des derniers Championnats du Monde à Bern (c) J. Virt/IFSC

Alors certes, on est tout de suite tenté de faire le rapprochement avec la force maximale. Celle-ci, pour être effective, implique une synchronisation de la contraction de toutes les fibres des muscles sollicités. Il y a cependant une nuance qui découle de la mise en jeu de ce facteur temporel. Car le principal, quand on se place sur le plan de la force de contact, c’est de contracter vite !

Améliorez votre force de contact

Sur le principe, pour améliorer la force de contact, il va falloir se tourner vers des sollicitations maximales, afin de se confronter à cette situation d’urgence. Le corollaire de ce type d’entraînement à la limite est qu’il n’est pas exempt de risques. Car on est amené à arriver très vite sur les prises et dans ces conditions le contrôle des mouvements n’est pas des plus évidents.

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La française Oriane Bertone au départ d’une coordo lors des derniers Championnats du Monde (c) J. Virt / IFSC

En pratique

  • Il faut l’aborder avec une bonne expérience de grimpeur.
  • Comme pour les entraînements qui concernent la force maximale, les situations proposées (poutre, pan Gullich, Kilterboard…) doivent s’envisager en étant frais, physiquement et mentalement.
  • Les sollicitations ont une intensité très haute : elles nécessitent donc une grande concentration, un implication mentale totale pour être pleinement efficaces.
  • Pour limiter les risques, il est préférable de commencer sur des prises plutôt volumineuses, plates ou arrondies.

Des repères

  • Une séance de ce type comportera assez peu de répétitions et des temps de repos importants entre les essais.
  • Pour le nombre d’essais ou de répétitions, c’est votre niveau d’influx qui est déterminant : dès qu’il commence à diminuer, il vaut mieux passer à autre chose, car cette baisse s’accompagne souvent d’un fléchissement de la vigilance et d’un moins bon contrôle gestuel.
  • Pour les récupérations, un minimum de 3 minutes s’impose entre chaque tentative.

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