Entraînement croisé : laissez parler votre imagination

L’entraînement, tout un programme… Êtes-vous un grimpeur monomaniaque ou un touche à tout, adepte de divers sports, outdoor ou urbains ? La pratique de disciplines cousines ou complémentaires de l’escalade – particulièrement durant les périodes de préparation – présente de nombreux avantages. Surtout si l’on sait faire preuve d’imagination…

Croiser son entraînement, pour quoi faire ?

L’escalade demeure évidemment la base. Rien ne fait plus progresser un grimpeur que l’escalade. Car on reste dans la spécificité de la pratique. Et rien ne nourrit davantage la pratique que le plaisir pris à grimper ! CQCD 😉

Mais le fait de croiser son entraînement – de l’expression cross training, en anglais – peut ouvrir un territoire considérable aux grimpeurs de tous niveaux, en terme de progression. Cette piste est trop souvent inexplorée. Tout pourtant devrait nous pousser à changer régulièrement de disciplines sportives. Même si nous adorons l’escalade.

Car les bénéfices à tirer de l’entraînement croisé sont nombreux :

• Préserver les doigts — particulièrement sollicités en escalade
• Augmenter le volume d’entraînement hebdomadaire en variant les types de séances
• Offrir de nouvelles sensations et augmenter les habiletés gestuelles
• Tordre le cou à la monotonie

Naturellement, tout ceci soulève quelques questions en entraînement : quelles disciplines pratiquer ? Et dans quelle logique ? Avec quel objectif ?

Les disciplines cousines

Très proches de l’escalade, elles vont vous permettre d’aborder les choses sous un autre angle. Au premier rang de celles-ci, on compte par exemple la cascade de glace ou le dry tooling ou pour les urbains le parkour ou le fitness (CrossFit et autres parcours acrobatiques type Ninja Warrior). Ces disciplines, pratiquées en marge de l’escalade, dans des périodes de préparation, loin des objectifs, sont propices pour améliorer des qualités tant physiques que gestuelles.

Elles seront moins axées sur les doigts que l’escalade et permettront de les mettre globalement au repos, tout en développant des coordinations intéressantes pour notre activité. Selon que votre pratique soit plus orienté vers le bloc ou la falaise, des choix devront également se faire 😉

Les disciplines de type aérobie

Plutôt axées aérobie, ces pratiques vont vous permettre de développer le foncier, en particulier en période hivernale. Et ainsi être à même de mieux encaisser des volumes importants d’entraînement au printemps. Parmi celles-ci, on trouve des activités qui sollicitent le haut du corps (natation, rameur, ski de fond) et qui peuvent être utilisées en appoint de l’entraînement en escalade, pour améliorer les capacités d’endurance (la continuité, pour parler le jargon escalade).

On peut aussi s’orienter vers des disciplines plus globales ou axées vers les membres inférieurs. On est alors dans une logique de complément. Running, VTT, trail, vélo de route, ski de rando, tennis… Les activités ne manquent pas : à vous de trouver celle qui vous convient, qui vous motive ! Car le but du jeu est avant tout d’y prendre du plaisir, pour pouvoir maintenir une bonne assiduité dans la pratique. 1 à 2 fois par semaine, en complément de vos séances d’escalade habituelles.

Les disciplines complémentaires

Enfin, ne délaissez pas d’autres activités qui à première vue pourraient vous sembler sans rapport avec l’escalade. Certaines sont top pour canaliser l’énergie et améliorer la souplesse et la concentration (Yoga, Taï chi, Qi Gong, méditation…). D’autres peuvent vous conduire à développer de nouvelles habiletés et améliorer votre adaptabilité en toutes circonstances. Plus ou moins énergétiques (golf, surf, badmington, sports co, sports de combat, tir, etc.), ils enrichiront au final toujours votre pratique de l’escalade.