Entraînement : Euskal Power
Voici quelques nouvelles de Patxi Usobiaga. Il y a quelques mois la Fabrique Verticale vous avait présenté dans une interview son activité d’entraîneur…
Patxi, avec cette vidéo publiée la semaine dernière, nous donne à voir quelques images du récent stage organisé pour ses compatriotes Edu Marin et Dani Andrada et auquel il a aussi participé. Dans un entretien accordé à Pierre Délas, pour Kairn, Patxi revient sur la structure particulière de cette période. En résumé, ce sont deux semaines qui ont été consacrées au « réveil » ou au développement de la force et de la résistance courte sur le pan Güllich, la poutre, la Rolly-bar ou le pan.
Rien que de classique pourriez-vous objecter ! Pas tout à fait car ce « stage commando » présentait quelques particularités qu’il convient de décrypter :
- Sur les deux semaines d’entraînement, il n’y a eu qu’une journée de récupération. C’est insuffisant si l’on considère que l’entraînement de la force s’envisage plutôt sur des organismes frais, au moyen de stimulations d’intensités maximales ou supra-maximales. Mais c’est cohérent si on considère l’objectif premier de cette période : une « reprise » d’entraînement et une remise en forme. L’accent est mis sur le volume d’entraînement, plus que sur le développement ultra-qualitatif d’une qualité en particulier.
- Patxi a un postulat qui consiste à démarrer la saison d’entraînement par la force, plutôt que par l’endurance. Cela marque l’importance qu’il accorde à cette qualité. Importance justifiée car c’est un facteur indéniable de la performance. Il faut aussi noter qu’il s’adresse à des grimpeurs de très haut niveau, capables d’encaisser cette forme d’entrée en matière.
- 13 jours d’entraînement sur 14 de stage, cela peut donc paraître beaucoup. Mais encore une fois, chez des athlètes qui s’entraînent depuis de nombreuses années, le passage par des séquences « choc » est nécessaire pour espérer faire sauter leur niveau d’un cran supplémentaire. Pour des grimpeurs moins aguerris, une telle accumulation de charge ne serait pas exempte de risques de blessure.
- Notons enfin qu’une journée en milieu de stage a été consacrée à du bloc sur site naturel : Patxi n’oublie certainement pas deux notions fondamentales qui sont le plaisir de pratiquer dehors et la spécificité du rocher en conservant le lien avec les sensations et le toucher du caillou.
Ça paraît bizarre de commencer par un cycle de force mais bon effectivement ceux sont des grimpeurs de très haut niveau capables d encaisser ce style de méthodes !
Salut Marc
En effet, cela peut paraître surprenant. Cependant, ce cycle ne constitue pas (quoique puisse en laisser penser l’entretien sur kairn), un cycle de début de saison à proprement parler. Les grimpeurs ont un fond de pratique en routine qui leur permet d’encaisser cette dose. Ce qui n’est pas dit non plus, c’est la teneur du training à la suite de ce stage. On peut dire que Patxi l’a sans doute très bien encaissé, car il a fait quelques belles croix juste après à Siurana :-), mais pas plus !
A très bientôt j’espère !