Escalade et techniques de base

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Pour réussir en compétition de bloc, il faut avant tout savoir grimper ! … Bien sûr ! C’est évident ! Oui, mais grimper comment ?

Cinétique et trajectoires

La palette gestuelle des grimpeurs, en particulier des bloqueurs, s’est considérablement élargie ces 15 dernières années. C’est très visible en compétition où ils doivent s’adapter sans cesse aux nouveaux problèmes proposés.

Cet accroissement de la variété gestuelle est dû à plusieurs facteurs. Entre autre : la réflexion systématique des ouvreurs à propos de leur pratique ; les échanges ouvreurs-shapers ; l’utilisation quasi systématique de macro-volumes ; l’évolution des matériaux et la banalisation du PU pour les prises ; enfin le concept de bi-texture qui complexifient les préhensions.

La face la plus visible de cette évolution est aussi la plus spectaculaire : des déplacements de prise à prise toujours plus rapides et dynamiques, des coordinations de plus en plus complexes requises pour accélérer le grimpeur et entretenir l’énergie cinétique ainsi acquise, parfois sans les pieds. Manu Cornu, champion de France 2018 est par exemple excellent dans ce domaine.

Inspiration

De fait, les salles privées, les boulder parcs ont emboîtés le pas de ces ouvertures « explosives » pour le plus grand plaisir de leur clientèle, en tout cas la part de celle-ci s’identifiant à cette nouvelle tendance et sensible aux challenges typés Ninja warriors.

Oui mais…

Oui mais l’escalade ne se résume pas à « sauter de prise en prise », même en bloc. C’est aussi savoir être patient et sentir des équilibres parfois subtils, ne pas vouloir être trop gourmand et vouloir conclure trop vite en shuntant un ou deux mouvements, être capable de charger sur des pieds foireux, ressentir les transferts d’appui dans la lenteur… Bref c’est être capable de mettre en œuvre une motricité quadrupédique et appliquer des fondamentaux. Old school avez-vous dit ?

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Retour à la compétition

Et ça, les ouvreurs en sont très conscients et les meilleurs d’entre eux exploitent ainsi au mieux des plans inclinés, des dièdres ouverts, pour proposer aux compétiteurs une escalade tout en subtilité.

Ce qui est très intéressant à l’observation des compétitions actuelles, c’est que ces habiletés old school permettent la discrimination et établissent le classement. Tout se passe comme si certains grimpeurs avaient tellement poussé la logique de la grimpe « cinétique », qu’ils en auraient délaissé les basiques.

C’est ce que montre Udo Neumann dans la dernière de ses vidéos-analyses, à partir d’images prélevées lors de la première étape de la coupe du Monde de bloc 2018 à Meiringen. Merci donc à lui de partager ses analyses pointues.

 

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