Homewall ArtLine : le test de La Fabrique verticale

La société ArtLine vient de lancer le Homewall, une structure autoporteuse et inclinable, qui s’installe partout : maison, appartement, garage… et pourquoi pas bureau 😉 Son design sobre se fond dans tous les espaces et cerise sur le gâteau, il n’y a pas besoin d’avoir un mur porteur ! La Fabrique verticale a pu le tester dernièrement à l’occasion du salon de l’escalade, où un exemplaire était en présentation. Voici nos ressentis.

La marque française ArtLine est à l’écoute des nouvelles tendances. Pas étonnant dès lors qu’elle ait flairé le boom de la pratique à la maison, avec la généralisation des poutres, voire des petits pans bricolés vite fait pendant les confinements, dans le grenier ou le jardin. Il faut dire qu’avec l’irruption de la Covid dans nos vies, l’entrainement chez soi n’a jamais été aussi populaire. Ni autant d’actualité.

Cela dit, se lancer dans la fabrication d’un mur demande vite des compétences en menuiserie. De plus cela soulève aussi d’autres problèmes. En effet, ce n’est pas toujours facile de trouver la place dans un petit appartement. Parfois on n’a pas envie de percer les murs, ou on ne peut pas le faire, si les murs sont en placo… Enfin, last but not least des bonnes raisons de ne pas se lancer : tout le monde n’est pas forcément champion du monde de bricolage ! Et puis, on a aussi le droit d’avoir la flemme 😉

Le homewall, finger in the nose

Du coup, le homewall apporte une solution plutôt maligne à tous ceux qui rechignent à jouer de la chignole. Avec une structure aussi simple à monter qu’un meuble suédois. La notice est fournie, elle est claire et lisible et très peu d’outils sont nécessaires.

Normalement, en 2-3 heures, vous aurez monté votre pan. Il y a juste sur la partie ajustement de l’inclinaison qu’il faudra s’y mettre à 2 ou 3 pour soutenir l’ensemble, le pan pesant vite son petit poids.

Une fois installé, l’emprise au sol reste raisonnable. Ce qui fait que l’ensemble s’intègrera facilement dans votre intérieur. D’autant plus que le design est propre et soigné ! Et comme sa hauteur maximum est de 2 m 45, ça correspond au standard classique des plafonds des appartements ou des maisons (2 m 50). Donc ça passe partout.

Le homewall, le concept

Le Homewall est fabriqué en contreplaqué certifié éco label. Son revêtement PU lui permet de limiter les traces de chaussons et prolonge la durabilité de la surface. Toutefois, si le bois est traité, il n’est pas conseillé de le laisser dehors en permanence. Même si c’est tentant à la belle saison !

Sa structure renforcée lui assure une grande stabilité et apporte un maximum de sécurité. Quand on se pend dessus, la structure ne bouge quasi pas et ça semble vraiment mission impossible de la renverser.

D’ailleurs, il faut savoir que le Homewall a fait l’objet d’une certification par un bureau d’étude agréé afin de réponde aux normes de sécurité. Pour concevoir le produit, Artline a fait appel à deux sociétés reconnus dans le monde de l’escalade : T wall, un fabricant historique de mur d’escalade qui est équipé de machines à commande numérique. Et Optimur, pour la conception 3D.

Quid de la grimpe ?

En termes d’esthétique et de fonctionnalité, nous avons trouvé le produit très chouette et bien fini. Ça donne envie de grimper ! Bref, Artline est décidément fidèle à sa réputation de qualité. L’inclinaison du pan se règle à 15 ou 30°, grâce à deux réglages et des pré-trous, qui permettent de moduler la difficulté en toute simplicité.

Seulement deux angles proposés cela peut paraître peu. Mais, d’expérience, ces deux inclinaisons sont assez représentatives des pentes que l’on retrouve le plus souvent à l’extérieur. Et puis elles ne nécessiteront pas de devoir changer de prises. Chose qui serait nécessaire si on souhaitait utiliser des inclinaisons plus verticales ou au contraire plus fortes.

L’entrainement à la maison

La zone de grimpe a été optimisée (32 inserts/m²) avec un bord arrondi au sommet de la structure. C’est un détail non négligeable que vous apprécierez lors de vos suspensions d’échauffement ou lorsque vous jetterez désespérément en haut d’un bloc. Concrètement, un jeu de prises et de volumes est fourni. Mais rien n’empêche de le compléter au fur et à mesure. Bien évidemment, vous pouvez y fixer d’autres prises si vous en possédez déjà. Plus une poutre, un mini pan Güllich ou encore des agrès, pour en faire un petit espace d’entrainement compact et bien optimisé.

L’espace étant relativement limité, il nous a semblé qu’on pouvait surtout y faire du bloc, en particulier dans une logique system board, en plaçant les prises en symétrie. Mais avec un peu de motivation, on doit même pouvoir envisager des circuits de résistance, un peu en tournant en mode hamster ou alors sur une poutre, avec un pied posé en gainage. D’ailleurs, le quadrillage en haut et sur le côté (chiffres et lettres) permet de garder trace des enchainements et de noter facilement les passages pour les réessayer d’une séance sur l’autre. C’est aussi un support qui va bien se prêter au no-foot, pour autant que l’on ne soit pas trop grand.

Le homewall pour qui ?

À notre sens, le Homewall peut servir aussi bien en famille qu’entre amis. Que ce soit pour s’amuser ou pour s’entraîner. Ainsi on peut facilement profiter des joies et des bienfaits de l’escalade à la maison. Mais du fait de sa faible hauteur, l’outil nous a semblé surtout bien approprié pour les enfants. Car ils n’évoluent jamais trop en hauteur et on peut facilement les parer. Prévoir quand même un ou deux crashpads à placer dessous !

Au passage, au vu des enfants qui se régalaient sur le mur pendant le salon de l’escalade, on se disait que ça pourrait faire une belle idée de cadeau de Noël pour les parents à cours d’idées 😉 Même si cela représente déjà un petit budget. Comptez autour de 2000 euros (1450 et quelques pour le prix de lancement). Cela dit, cela reste en dessous des autres fabricants de murs de ce type 😉

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