Le bloc en salle est-il dangereux ?
Tester de nouvelles activités, c’est toujours sympa, mais personne n’a envie de se faire mal à cette occasion. Alors, le bloc en salle est-il dangereux ? Vaste débat ! En tout cas, si vous avez décidé de vous mettre à l’escalade de bloc, voici un guide pour vous aider à mieux comprendre les risques liées à cette activité. Et pratiquer en toute conscience.
Le bloc en salle est-il dangereux ? Oui et non ! En fait, si on compare cette activité à d’autres activités sportives, on s’aperçoit rapidement que la pratique du bloc en salle présente un niveau de risque modéré pour ce qui est des blessures légères. Et un faible niveau de risque pour ce qui est des blessures plus graves, comme le montre cette étude.
Ceci étant dit, une blessure peut toujours arriver. Et il y a une multitude de blessures mineures qui peuvent survenir en faisant du bloc, ne serait-ce parce que l’on est amené à chuter. Raison de plus pour s’assurer !
Le risque du bloc en salle
La principale source de risque liée à la pratique du bloc en salle se résume à ceci : la hauteur. Lorsque vous grimpez jusqu’à 4m voire 4,5m sans corde, même s’il y a des tapis pour vous réceptionner, une chute peut évidemment s’avérer loin d’être anodine. Voir d’ailleurs ici l’article que nous avions consacré à la chute en bloc.
La hauteur est évidemment un point crucial. Ceci est aggravé par le fait que, en bloc, vous devez souvent dynamiser et/ou courir sur des volumes. Et donc vous lacher et perdre d’une certaine manière le contrôle. Par ailleurs, les mouvements induits par les blocs impliquent parfois de mettre votre corps dans des positions sinon inconfortables, du moins curieuses. Contorsions qui peuvent avoir quelques conséquences inattendues…
Car lorsque vous tombez dans ces positions, vos pieds ne sont pas toujours en dessous de vous. Par conséquent, vous pouvez atterrir maladroitement. Et vous faire bien mal. Souffle coupé, entorses de la cheville ou du poignet, luxations du coude ou de l’épaule… Autant de blessures qui sont malheureusement devenues des grandes classiques des blockparks. La plupart du temps, la blessure est mineure. Mais en toute objectivité, elle vous tient quand même éloigné un certain temps de votre salle préférée.
Blessures potentielles liées à la pratique du bloc en salle
Donc, on n’est bien d’accord. En faisant du bloc dans une salle, les risques sont bien moindres que sur sites naturels. Pour autant, la probabilité de se blesser n’est pas nulle non plus. Avec des durées de guérison pouvant aller de 2 semaines à plusieurs mois. Voire plus, en cas de fractures, de ruptures de poulie ou de lésions tendineuses.
Voici un inventaire des lésions les plus fréquentes, du moins grave au plus grave 😉 L’idée n’est pas ici de jouer à se faire peur mais plutôt de prendre conscience de ce qui peut survenir au cours de la pratique. Une personne avertie en vaut deux.
Choisissez votre période d’assurance : à la journée (si vous venez juste à la salle de temps en temps) ou à l’année (si vous êtes un grimpeur régulier).
Eraflures/ecchymoses
Les égratignures et petites ecchymoses sont monnaie courante en bloc. Les structures des blockparks sont faites d’un matériau assez abrasif. C’est super parce que cela améliore le grip. Le revers de la médaille, c’est que lorsque vous ripez, vous pouvez facilement enlever quelques couches de peau. Heureusement, ce type de blessure a tendance à guérir rapidement. Tout comme les “steaks”, “chiquettes” et autres crevasses qui surviennent fréquemment aux doigts. Douloureuses, inesthétiques, mais bénignes !
Entorse à la cheville ou du genou
C’est un grand classique. Vous chutez de haut, vous vous réceptionnez mal et la cheville ou le genou se tordent à l’arrivée sur les tapis. Voir ici un article complet consacré à ce type de blessures, qui peuvent être de gravité diverse. Voir aussi comment mieux chuter en bloc et être plus tonique à la réception 😉
Luxations du coude et/ou fractures ou entorses du poignet
Ces blessures surviennent plus volontiers lorsque vous chutez en arrière, à partir d’une partie surplombante ou d’un toit. Le corps part alors à la renverse et par peur de tomber à plat dos, le grimpeur a le réflexe de mettre les mains en arrière, bras tendus, mains tournées vers l’arrière… Or si la chute est haute, la contrainte sur les articulations dans cette position est extrême. Et elle entraine fatalement diverses blessures pouvant nécessiter l’intervention des pompiers et l’évacuation.
Déchirures tendineuses
Ce sont des blessures qui surviennent lors de l’escalade elle-même, pas nécessairement lors d’une chute. Les tendons les plus courants à blesser sont ceux de vos doigts ou de vos épaules, deux zones qui sont mises à rude épreuve en escalade. Même avec des soins et une physiothérapie appropriés, une mauvaise blessure au tendon peut vous éloigner jusqu’à un an, alors faites de votre mieux pour les éviter. J’ai testé pour vous la rupture de poulie 😉
Les fractures
Elles sont somme toute assez rares. Mais nous avons, de temps en temps, des échos de fractures du fémur, survenues à la suite de sauts effectués depuis le haut des blocs. Cela peut paraître surprenant, mais le statut osseux (et donc sa solidité) est très variable d’une personne à l’autre.
Blessures à la colonne vertébrale
Les pires blessures que vous pourriez avoir en salle sont probablement celles qui touchent la colonne vertébrale. Là encore, la hauteur est impliquée et aussi la position dans laquelle on tombe. Car contrairement aux chats, on ne parvient pas toujours à retomber sur nos pattes.
Si vous atterrissez la tête la première ou directement sur le dos et que la tête est entraînée en arrière (c’est le fameux coup du lapin des accidents de voiture), cela peut causer de graves dommages. Les tapis mous vous empêcheront probablement de vous commotionner trop violemment. Mais ils n’absorberont pas complètement l’onde de choc.
Les avantages d’une assurance dommages corporels pour le bloc en salle
Comme La Fabrique verticale vous l’explique souvent, avec l’essor des salles privées, une partie des grimpeurs pratique sans être couverts par une assurance dommages corporels. Or il en existe des spécifiques, à destination des grimpeurs, qui présentent de nombreux avantages.
Par exemple, le remboursement de votre abonnement à la salle, si votre blessure entraîne un long arrêt de la pratique (au prorata temporis, plafonné à 200 €). Ou encore le remboursement de vos frais médicaux, chirurgicaux et pharmaceutiques. Notamment. Alors assurez-vous et grimpez l’esprit libre !