PPG : le mois d’août est-il le plus propice au foncier ?
Traditionnellement, beaucoup de grimpeurs consacrent le mois d’août à la PPG. Circuit training, abdos, travail foncier, volume… Ils bouffent des séances et des séances d’escalade et de préparation physique. Cette stratégie est-elle la plus payante ? Le mois d’août est-il le plus propice au foncier ?
À partir du moment où on a des objectifs et où on commence à réfléchir rationnellement à sa programmation, la question de la PPG (préparation physique générale) se pose. Faut-il en prévoir un ou plusieurs blocs ? À quel moment est-ce le plus judicieux d’envisager de la PPG ? Peut-on faire l’impasse sur cette forme d’entrainement et ne jouer que sur le spécifique ?
PPG : les questions qui se posent
Bien évidemment, il n’y a pas de réponse tranchée à toutes ces questions. Tout dépend bien sûr du niveau d’expertise du grimpeur, de ses objectifs, du calendrier… Par exemple, dans d’autres sports que l’escalade, la tendance actuelle est de réduire cette phase de préparation. En particulier quand le calendrier des compétitions est très chargé.
De plus en plus, c’est ce qui est envisagé chez les athlètes de l’élite, qui ont déjà beaucoup de volume et l’habitude d’encaisser des charges de travail importantes. La problématique est alors plus de trouver des moments dédiés à la régénération. Et la trêve estivale, le mois d’août notamment, en est souvent un qui s’impose tout naturellement.
En revanche, dans les catégories d’âge plus jeunes, qui n’ont pas encore atteint leur maturité sportive, la PPG reste de mise. D’autant plus que ces jeunes athlètes vont facilement récupérer de ces séances. Et sont moins sujets à la blessure. Ce sera aussi l’occasion, loin des échéances compétitives, d’envisager des apprentissages techniques.
PPG en escalade : pourquoi le mois d’août s’est-il imposé ?
En fait, il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, parce que c’est une période où il fait chaud et où de toutes façons, les conditions ne sont guère propices à faire des croix. Partant de là, sachant que tout n’est pas réuni pour les performances extrêmes, pourquoi ne pas dédier cette phase à de la PPG, en mixant volume de pratique en extérieur (si on peut) et circuit training, abdos, footing, vélo, etc…
Ensuite, pour les compétiteurs, c’est potentiellement une période de trêve. Par exemple, peu d’événements sont inscrits au calendrier national. Ce qui permet d’en remettre une bonne couche en termes de préparation, relativement loin des échéances suivantes, afin de rattaquer bien gaillard en septembre.
Bien sûr pour le très haut-niveau, c’est un peu moins vrai. Car (hors cas particulier de cette année de covid-19, où beaucoup de compétitions ont été annulées et/ou reportées), les grimpeurs qui tournent sur le circuit international enchainent beaucoup de dates en juillet et finissent l’été à Arco.
Août : les stratégies possibles
En fait, 3 options sont possibles pour les grimpeurs durant le mois d’août. Soit grimper sans se préoccuper d’entrainement et profiter du moment. Soit breaker complètement et partir en vacances. Enfin, une troisième voie est possible. À savoir, faire un mix des deux. Bref, profiter du temps libre dont on dispose l’été pour grimper à l’envie, en fonction de sa motivation, tout en plaçant un bloc de PPG, avec un peu de poutre et de renforcement.
Option 1 : grimper
A notre avis, beaucoup de grimpeurs vont opter pour cette option. En effet, la période de confinement du printemps a généré une forme de frustration et un manque de rocher. Par conséquent, c’est fort logiquement que la plupart d’entre nous vont aller grimper en extérieur, sans réfléchir en termes de préparation. Et profiter de leur bon niveau de forme pour concrétiser.
Option 2 : breaker
Après une année à bosser, on peut légitimement avoir envie de partir en vacances. Et de tout oublier. Le mois d’août peut être alors perçu comme une opportunité de se régénérer et de faire une petite coupure dans l’entrainement.
Option 3 : caler un bloc de PPG
Un mix des deux peut consister à caler un bloc de PPG durant le mois d’août. Sachant qu’en vacances, on a un peu plus de temps pour pratiquer. Donc, si la motivation est là, rien n’empêche d’envisager des séances de physique au mois d’août. C’est-à-dire circuit training, footing, vélo, gainage, volume en falaise… Bref, de quoi arriver bien en forme pour la reprise en salle en septembre !
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