Grimper en dévers : 7 tricks imparables pour y arriver
Les dévers sont votre bête noire ? Alors, cet article est pour vous ! Car on vous dit comment adapter au mieux votre technique à ce support parfois déroutant. Et ainsi venir à bout des surplombs et autres toits, en les abordant plus sereinement, avec moins d’appréhension. Petit tour d’horizon des meilleurs trucs et astuces de grimpeur pour le dévers.
Les dévers : vous connaissez bien… Ce sont ces grands profils intimidants à la salle. Vous savez, ceux qui penchent dans le mauvais sens, c’est-à-dire en surplomb. Et dans lesquels vous avez du mal à vous lancer sans une petite boule au ventre. Car ils rejettent le corps en arrière. Ce qui peut être très déstabilisant dans un premier temps. Si vous êtes débutants ou peu expérimentés, vous voyez de quoi on veut parler 😉
Pourtant, même des grimpeurs plus avancés peuvent ressentir la même chose. Et du coup, ils ne vont dans les dévers qu’en toute fin de séance, pour “se finir”. Cette approche n’est sans doute pas la meilleure. Car les dévers sont très difficiles sur un plan énergétique. Et nécessitent une bonne fraîcheur, tant mentale que physique. Donc, si on peut déjà vous donner un premier conseil, ce serait : “Lancez-vous ! Et surtout, sans attendre la fin de la séance”.
Un bon échauffement général, quelques blocs ou voies progressivement de plus en plus difficiles et en avant ! Sans oublier d’appliquer les quelques tips and tricks que voici, pour mettre toutes les chances de votre côté !
Dévers : restez bras tendus !
Une erreur fréquente en dévers est de vouloir trop tirer sur les bras. On se crispe, on serre les prises plus que de raison. Et surtout, on cherche à rester de face en blocage, ce qui est vite inefficace et très fatiguant. Pour réduire les contraintes au maximum, restez bras tendus, les muscles des bras les plus relâchés possible. Et ne tirez que quand c’est vraiment nécessaire !
Tournez-vous de profil
Pour rester bras tendus et éviter d’avoir à bloquer, une bonne technique consiste à se tourner de profil. Comme un égyptien. En se plaçant en carre externe et en s’enroulant le plus possible sur l’épaule. Cette technique permet d’atteindre des prises plus éloignées, en faisant moins d’effort. Et vos biceps vous diront merci !
Une clef pour s’économiser en dévers est de placer, le plus près possible du mur, la hanche opposée à la main qui tire
Usez et abusez des lolottes ?
Cette technique consiste à placer les deux pieds en écart, assez hauts et de faire descendre le genou pour accentuer l’opposition entre les deux pieds. Attention, cette forme de contorsion – très efficace pour s’économiser en dévers – peut toutefois être assez traumatisante pour les genoux. Il faut donc bien penser à s’échauffer avant de pratiquer. Et à utiliser cette technique en ayant conscience des risques.
Avancez !
Sauf si vous vous appelez Adam Ondra, vous risquez de vous cramer assez rapidement dans le dévers. Physiquement, la sollicitation est plus importante et mieux vaut donc ne pas traîner. D’ailleurs, même Adam Ondra met le turbo dans ces profils ! Un conseil : essayez de visualiser le mieux possible votre itinéraire avant de partir et une fois dedans, foncez ! Soyez tonique et dynamique ! Histoire d’économiser votre énergie.
Utilisez vos pieds
Ce n’est pas parce qu’on n’est plus en dalle que les pieds ne vont plus servir. Au contraire, ils vont vous permettre d’alléger le poids supporté par les bras. Et qui se fait bien sentir, dès que ça penche sévèrement 😉 Pour utiliser vos pieds efficacement dans le dévers, et éviter qu’ils ne vous entraînent inexorablement dans des balans de la mort, il va vous falloir du gainage (voir ici nos tips pour bosser la planche ou le gainage dynamique au ballon suisse).
Mais vous pouvez aussi vous en sortir sans trop de gainage. À condition de penser à crocheter les talons ou les pointes dès que possible et plus globalement à monter les pieds, sans attendre qu’ils ne zappent et ne vous entraînent. Car plus vous laisserez trainer vos pieds derrière vous et les garderez bas, plus ils seront difficiles à gainer, en particulier sur les petites prises. Alors feintez !
Pensez à récupérer
Quand une bonne prise se présente, profitez-en pour délayer, en secouant un bras, puis l’autre. Cette récupération, même partielle, vous permettra de repartir de plus belle. Ce n’est pas parce qu’on cherche à grimper vite qu’il faut négliger les points de repos. Au contraire ! Pensez à alterner des sections rapides et des phases de récupération, où vous pouvez vous calmer, réfléchir à la suite, respirer… Mais pensez bien à rester bras tendus !
En dévers, les repos peuvent être parfois curieux et difficiles à trouver (coincements de genoux dans des colonnettes, crochets de pointes ou de talon) mais ils aident bien !
Soyez confiants
Plus facile à dire qu’à faire, bien évidemment. Mais la réussite en dévers dépend aussi de vos représentations. Et de vos croyances. Et si vous êtes persuadés que les dévers ne sont pas pour vous et que vous n’allez pas y arriver, vous ne mettez pas toutes les chances de votre côté ! Alors, motivez-vous, allez puiser les ressources nécessaires pour vous challenger, sortez de votre zone de confort. Et surtout croyez en vos capacités ! Il n’y a qu’en essayant régulièrement que vous dédramatiserez ces profils et pourrez finir par réussir.
Perso, quand j’arrive au repos dans une voie en dévers, j’ai beau délayer, je ne récupère pas et mes bras continues à fatiguer. Comment puis-je faire ?
Bonjour Jean-Claude, Merci pour votre commentaire. Une première piste peut consister à serrer moins les prises. Nous avons publié un article à ce propos sur La Fabrique verticale : https://lafabriqueverticale.com/fr/comment-serrer-moins-les-prises/ Autre piste à prendre en compte, la respiration qui aide bien au relâchement général. Voir ici quelques pistes : https://lafabriqueverticale.com/fr/respirer-mieux-escalade/ Enfin, il y a souvent à gagner à rythmer son escalade et à ne pas attendre d’être farci pour commencer à prendre des repos, dès qu’une prise un peu meilleure se présente. Bref, grimper vite dans les passages difficiles et profiter des PME (positions de moindre effort) quand on le peut.